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dimanche 16 mars 2025

Le Polaroïd qui s’en Souvient ?

 


"Dans cette rubrique, je vous invite à revivre des instants où passion et désir s'exprimaient avec une simplicité désarmante. Chaque récit est une fenêtre sur des moments marquants, figés par la magie du Polaroïd ou simplement gravés dans nos mémoires. Plongez dans ces souvenirs empreints de liberté et de complicité."



Le Polaroïd qui s’en souvient ? 

Qui n’a pas été sage avec cet appareil Photo 

Bien sûr et oui c’était 

" Un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas Connaître "


C’était dans les dernières années de la décennie 1970-80. On était jeunes, insouciants, étudiants et du coup peu fortuné. En 1979, pour Noël, mes parents nous avaient offert un Polaroïd. Ce cadeau, banal en apparence, allait devenir l’accessoire indispensable de nos jeux érotiques. Chaque début de mois, à peine nos comptes regonflés, nous achetions une cartouche de dix épreuves. Cet achat était une petite folie — ces recharges coûtaient un bras ! — mais il nous était impossible de résister à l’excitation qu’elles promettaient.

 

La magie du Polaroïd tenait à son instantanéité et à son absolue confidentialité. Il était le complice parfait de nos envies et de nos fantasmes. Chaque cliché était une aventure en soi. Avant, il éveillait nos désirs ; pendant, il les sublimait ; après, il les ranimait. On guettait avec fébrilité l’apparition de l’image, ce petit miracle qui émergeait lentement de sa fente étroite, encore tiède et un peu collant. Le cadre blanc de carton était un écrin à nos souvenirs les plus précieux. Souvent, les clichés étaient imparfaits — le flash brûlait les détails, les couleurs étaient crues — mais cette spontanité faisait tout leur charme.

 

L’absence d’intermédiaire, de photographe ou de technicien de laboratoire, nous libérait de toute retenue. Nous nous autorisions des poses audacieuses, des jeux coquins, une pornographie maison où tous les tabous étaient renversés. Ces photos devinrent un miroir de notre passion : elles nous inspiraient, nous stimulaient, nous renforçaient. À force de clichés, nous avions constitué un album secret, un trésor que nous feuilletions ensemble, évoquant ces moments avec un sourire complice. Nous nous trouvions beaux, intrépides, et libres. Ces images étaient une preuve tangible de notre amour, de notre désir et de notre créativité.

 

Je revois encore ce jour où, sur une impulsion, j’avais pris une pince à linge. Avec un sourire mutin, je l’avais attachée à son téton, puis à ses lèvres intimes. Elle avait ri, mi- embarrassée, mi- curieuse, mais sourire très excitée, mouillée, tandis que je capturais ces instants sur pellicule. Ce fut un éveil à des plaisirs nouveaux, une exploration qui déclencha en nous une alchimie unique. Ces clichés, conservés précieusement, étaient plus que des photos : ils étaient le témoignage de notre audace, de notre complicité.

 

Le Polaroïd, c’était 6241 millimètres carrés de liberté sexuelle. Une époque où chaque instant était un cadeau, où chaque image était une révélation.


Ex photos amateurs d'époques de la toile