La Chaise Masturbatoire – Construction d’un Trône de Jouissance Forcée
Il suffit
parfois d’un peu d’imagination, de quelques outils, et d’une bonne dose de vice
pour créer une pièce maîtresse du plaisir BDSM : la chaise masturbatoire.
D’apparence simple, elle dissimule une mécanique impitoyable, pensée pour
submerger une femme masochiste de sensations incontrôlables.
Matériaux
& Préparation
Prenez
une chaise en bois, solide, stable, de préférence sans accoudoirs. Le dossier
doit permettre un bon maintien du buste, tandis que l’assise devra être
modifiée. Découpez-y soigneusement un trou au centre, assez large pour y
laisser passer un vibromasseur puissant – un modèle de type Hitachi Magic Wand,
ou toute autre version de haute intensité, solidement fixé par en-dessous.
Ajoutez
plusieurs anneaux métalliques, vissés sur les pieds, les montants ou le
dossier, à des points stratégiques. Ils permettront d'attacher chevilles,
poignets, voire torse et tête, selon le degré d'immobilisation souhaité.
La touche
finale ? Une peinture noire, bio et non toxique, résistante à l’humidité. Elle
ne doit ni irriter la peau ni relâcher de vapeurs indésirables, car cette
chaise est vouée à accueillir des corps nus, parfois en sueur, souvent en
transe.
Mise en
scène
Une fois
la chaise sèche et prête, il ne reste qu'à y installer la soumise. Nue, les
jambes écartées, attachée sans échappatoire, elle est offerte au vibromasseur
qui trône entre ses cuisses. La puissance de l'engin, couplée à l’immobilité
forcée, transforme la jouissance en épreuve… ou en supplice délicieux, selon la
nature de la femme.
C’est un
dispositif idéal pour explorer le bondage orgasmique, l'orgasme forcé ou le
déni d’orgasme, selon le scénario. L’effet psychologique est aussi puissant que
la stimulation physique : elle ne contrôle rien. Ni ses gestes. Ni son plaisir.
Ni le temps que vous choisirez de la laisser dans cet état.
et oui sourire j'en possède une chaise de se style
comme quoi chiner en brocante
on trouve des objets sympa
La Chaise
Noire – Journal d’une femme de cinquante ans
Elle
savait. Depuis des jours, elle le savait.
Dans le
secret de son appartement trop bien rangé, entre les draps qui ne sentaient
plus que le silence, elle se préparait. Lentement. Mentalement. Chair et esprit
en état d’alerte. L’invitation du Maître avait été claire : « Vendredi. 21h. Tu
t’assoiras sur la chaise noire. Et tu n’en bougeras pas. »
Elle
avait cinquante ans. Et alors ? Elle n’avait jamais été aussi vivante que
depuis qu’elle avait plongé dans cette part d’elle-même qu’elle avait longtemps
niée. Cette part qui rêvait d’abandon, de douleurs choisies, de plaisirs
incontrôlables. Ce fantasme ancien, enterré sous des années de respectabilité,
de maternité, de compromis. Aujourd’hui, elle venait le vivre. Entièrement.
À
l’arrière de la voiture, elle sentit déjà l’humidité lui monter entre les
cuisses. Elle n’était pas nue, mais elle s’était préparée. Pas de culotte. Un
long manteau. Juste ce qu’il fallait pour ne pas trahir, mais tout pour se
livrer. Son sexe vibrait à l’idée de ce qui l’attendait. Elle était déjà
presque à bout.
Le Maître
ouvrit la porte sans dire un mot.
Elle
entra, comme on entre dans un sanctuaire. À peine entrée, il la fit se
déshabiller. Lentement. Il la regardait comme un sculpteur jauge un bloc de
marbre prêt à être fendu. Lorsqu’elle se retrouva nue, elle frissonna, mais ne
baissa pas les yeux. Il ne lui permit aucun mot.
La chaise
était là, au milieu de la pièce. Peinte en noir mat. Austère. Organique. Un
trou béant entre les jambes. Elle sut. Elle comprit. Et elle mouilla plus fort
encore.
Le Maître
l’attacha. Bras tirés vers l’arrière. Chevilles fixées aux pieds. Une sangle
autour de la taille. Une autre sur la gorge, juste assez pour la maintenir.
Puis, du bas, le vrombissement monta. Le Wand entra en contact. Fort. Brutal.
Sans tendresse.
Elle
hurla sans un mot.
Ce fut
une chute. Un précipice. Elle se débattait, mais rien ne bougeait. Elle se
tendait, mais ne pouvait fuir. Chaque orgasme la traversait comme une décharge.
Elle jouissait sans le vouloir. Sans le pouvoir. C’était extatique. Et cruel.
Chaque vague l’éloignait d’elle-même. Elle devenait une bête, une matière,
offerte et consumée.
Elle
perdit la notion du temps.
Combien ?
Trois ? Cinq ? Huit ? Elle ne savait plus. Son sexe était brûlant, inondé. Son
esprit fragmenté. Elle ne savait plus si elle voulait que ça continue ou que ça
s’arrête. Elle pleurait presque. De fatigue, de plaisir, de honte, de
gratitude.
Est-ce
une torture ? Oui.
Est-ce
une libération ? Aussi.
Elle en
sortit défaite et rayonnante. Tremblante. Vidée. Les jambes engourdies, le sexe
endolori, mais une paix étrange dans le ventre. Comme si, enfin, elle s’était
rencontrée.
©
copyright Marc Vongotha 63