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vendredi 11 avril 2025

Ne fuyez pas ces éclairs obscènes qui s’insinuent dans votre esprit

 




"Ne fuyez pas ces éclairs obscènes qui s’insinuent dans votre esprit. Les pensées les plus dépravées, les fantasmes les plus sordides, les désirs inavouables qui vous hantent ne sont pas des erreurs. Ils sont votre vérité, brute et sans filtre. Ils témoignent d’un amour si intense qu’il brûle les convenances, qu’il piétine les frontières du moralement acceptable. Aimez-les, possédez-les, laissez-les vous dévorer, car c’est dans cet abîme que vous goûterez la liberté absolue."


© copyright Marc Vongotha 63


dimanche 6 avril 2025

Les Murmures de la nuit de Vongotha

 




Il lui avait envoyé un mail, laconique mais implacable, comme une sentence. Les mots, secs, précis, suintaient l’autorité et le vice :

 



« On se retrouvera au gîte convenu. Je te veux nue. Entièrement. Sur ton ventre, tu écriras au marqueur noir indélébile les mots suivants : salope à punir, mamelles et chatte à abîmer, esclave soumise Vongotha 63. Tu porteras uniquement des bas noirs, des talons aiguilles de 12 cm et ton imperméable. Pas de culotte, pas de soutien-gorge. La chatte bien épilée, offerte, vulnérable.

Une fois dans le gîte, tu ôteras tes vêtements, tu mettras le bandeau sur tes yeux, et tu attendras, à genoux, dans ta position d’offrande. Celle que j’aime. Celle qui dit tout de ce que tu es. Alexandra. »

 

Le message, elle l’avait lu dix fois, cent fois, les cuisses moites, le cœur battant, la gorge serrée. Chaque mot résonnait dans sa chair comme une promesse sale, délicieuse, irrésistible. Elle connaissait son Maître. Elle savait ce qui l’attendait. Et elle en crevait d’envie.

 

Le lendemain, elle s’exécuta, docile, affolée d’excitation. Elle commença par enfiler ses bas, lentement, en caressant ses cuisses comme une putain impatiente. Déjà, sa chatte coulait. La pensée de ce qui allait suivre la faisait trembler de plaisir autant que d’appréhension. Ce n’était pas une simple séance, non, c’était une offrande, une mise à disposition totale de sa chair, de son âme perverse.

 

Elle se maquilla légèrement, attacha ses cheveux, enfila son imper noir, boutonna chaque bouton en respirant à peine. Sous le tissu : le néant. Rien. Juste sa peau nue, offerte, tremblante, prête. Et sur son ventre, au feutre noir, bien visibles : salope à punir, mamelle à maltraiter, vulve à martyriser, esclave Vongotha 63.

 

Arrivée au gîte, elle entra, ferma la porte à clé, déposa son sac, ôta lentement son manteau, laissant son corps nu se dévoiler dans la fraîcheur du lieu. Elle banda ses yeux. Puis se mit à genoux sur le tapis, jambes écartées, dos droit, bras croisés dans le dos, tête légèrement penchée. La position de l’attente. La position d’une chienne dressée.

 

Elle sentait sa cyprine couler entre ses cuisses. Elle se savait déjà mouillée comme une chienne en chaleur, offerte à l’abattoir du désir. Elle savait aussi ce qui l’attendait : les pinces, les lanières de cuir, le martinet, les gifles, les morsures, les insultes, les fessées interminables, les tortures chirurgicales, les jeux électriques, les brûlures peut-être…

 

Son dos serait marqué, ses cuisses striées, sa chatte tuméfiée, gonflée, malmenée, son anus peut-être violé, dilaté, possédé. Et pourtant… elle en rêvait. Elle le voulait. Elle le réclamait.

 

Oui, je suis une salope. Une putain de maso. Une mère de famille divorcée de 50 ans qui a cessé d’avoir honte et qui réclame qu’on lui fasse mal. Qu’on la fasse jouir dans la douleur. Qu’on la traite comme l’animal qu’elle est devenue sous les ordres de son Maître.

 

Elle se disait parfois : j’étais née pour le vice, pour la honte, pour l’abandon de moi. Et le Hasard – ou le Destin – a mis sur mon chemin un homme capable de m’offrir plus que je n’osais imaginer. Elle savait que ce n’était plus un jeu, que c’était une vocation.

 

Ce jour-là, elle allait morfler. Et jouir. Peut-être pleurer. Mais jouir, oui, jusqu’à la transe. Jusqu’à l’oubli. Jusqu’à la petite mort. Comme elle l’aimait. Comme il l’aimait.



© copyright Marc Vongotha 63

dimanche 30 mars 2025

Dans le silence complice de sa chambre, elle avait enfin osé.

 






Dans le silence complice de sa chambre, elle avait enfin osé.

 

La femme qu'elle était devenue, mûrie par les épreuves et les étés, avait longtemps porté le poids d’interdits qu’elle n’avait jamais osé briser. Pourtant, ce soir-là, quelque chose en elle avait changé. Peut-être était-ce cette solitude qu’elle n’avait jamais vraiment apaisée, ou ces livres posés sur sa table de chevet, qui lui avaient parlé d’une liberté qu’elle n’avait jamais goûtée.

 

Elle s’est laissé dépouiller de sa honte par ses doigts, ses mains qui savaient prendre soin de ses vices. D'abord, avec une timide lenteur, comme si elle s'excusait d'oser franchir cette barrière invisible qu'elle s'était elle-même imposée. Puis, doucement, la pudeur s'est effacée. Le miroir face à elle reflétait une femme qu’elle redécouvrait, ses courbes douces baignées par la lumière tamisée d'une lampe oubliée allumée. Elle s'observait avec un œil nouveau, celui de l'acceptation, celui du désir.

 

Chaque geste était une révélation, chaque caresse une étincelle. Ses doigts glissaient sur sa peau avec une assurance qu’elle ignorait posséder, trouvant des chemins qu’elle n’avait jamais explorés. Elle ne pensait plus, elle ressentait. La femme qu’elle avait longtemps enfermée, la mère, l’épouse, celle qui avait toujours été au service des autres, se révoltait. Elle devenait sa propre amante.

 

Rencontrer enfin la jouissance libératrice... Elle comprenait ces mots maintenant. Un feu qu’elle pensait éteint depuis longtemps renaissait, consumant doucement mais irrémédiablement les doutes et les regrets. La première onde de plaisir fut comme un choc, une vague qu'elle accueillit dans un murmure étouffé. Ses jambes tremblèrent, ses mains s’agrippèrent à ses draps, et elle perdit pied. Oser, c’était effectivement perdre l’équilibre… mais ne pas oser, ça aurait été se perdre soi-même.

 

Quand elle s'abandonna à cette vague finale, elle sentit une légèreté nouvelle envahir son âme. Là, au cœur de cette nuit silencieuse, une femme libre était née. Elle sourit, ses yeux fixant toujours son reflet. "Je suis moi", murmura-t-elle, avant de laisser ses paupières se fermer sur le frisson qui s’éteignait doucement.

 

Cette nuit-là, elle avait enfin appris que l’abandon à soi était une forme ultime de puissance.



© copyright Marc Vongotha 63