"On
dit toujours : Je ne ferai jamais ça.
Jusqu’à ce que la chair brûle de désir face
A un être pervers, démoniaque, assez puissant
Pour tordre vos résistances.
Pour vous donner l'envie
Pour ouvrir les portes de votre esprit
Alors le corps s’ouvre, la raison cède,
et la bouche qui refusait murmure enfin :
encore.
Il ne
vous a pas fait de mal, non.
Il a su lire en vous, déchiffrer vos envies
les plus noires,
Celles que vous dissimuliez comme des
cicatrices honteuses.
Il les a
caressées, attisées, jusqu’à ce
Qu’elles deviennent votre vérité nue.
Vous
pensiez fuir la douleur, mais vous avez joui
De la
morsure du cuir, de la brûlure de la cire,
De la flagellation qui marque et révèle.
L’apprentissage
se fait toujours à la limite
Là où la peur se mue en excitation,
Là où le
plaisir naît de la douleur, où l’on gémit
En découvrant que le mot souffrir peut rimer
avec jouir.
Être
différent n’est pas une malédiction,
C’est un
privilège rare.
Car seuls
les élus osent franchir le seuil
Et se perdre dans l’abîme d’une passion sans
retour.
Se perdre
jusqu’à se dissoudre,
S’abandonner
jusqu’à se détruire,
Jouir
jusqu’à ne plus savoir où commence
La douleur et où s’achève l’extase."
© copyright septembre 2025 Marc Vongotha 63
