Toute moral humaine est refermée dans ce seul mot :
Rendre les autres aussi heureux que l'on désire de l'être
Soi-même, et ne leur jamais faire plus de mal
 Que
nous n'en voudrions recevoir.
Marquis
de Sade
« Rendre
les autres aussi heureux que l'on désire de l'être soi-même, et ne leur jamais
faire plus de mal que nous n'en voudrions recevoir. »
Cela
semble, au premier regard, une maxime humaniste : elle prône une forme
d’équilibre, presque christique, entre le plaisir donné et reçu, et la limite
du mal infligé.
Mais
venant de Sade, le mot “mal” prend un double sens.
Ce “mal”
n’est pas seulement souffrance morale ou injustice… il est aussi le mal
voluptueux, celui qui éveille le plaisir par la douleur, l’excès ou la
transgression.
 Lecture BDSM : la morale du désir consenti
Dans un
cadre BDSM, cette phrase résonne comme le code moral du jeu :
« Rendre
l’autre heureux » : c’est l’essence du lien entre Dominant et soumis(e). Le but
du Maitre n’est pas de détruire, mais de guider vers une jouissance profonde,
parfois par la douleur, la contrainte ou la soumission.
« Ne
jamais faire plus de mal que l’on voudrait en recevoir » : c’est le principe du
consentement et du respect des limites. Le sadisme y trouve sa noblesse, car il
ne vise pas la cruauté gratuite, mais le plaisir partagé à travers la
souffrance offerte.
Autrement
dit :
 Le sadique moral est celui qui connaît la
valeur de la douleur et la transforme en extase pour autrui.
 Le soumis(e) moral est celui/celle qui offre
sa souffrance, parce qu’elle devient un langage de confiance et d’amour.
 Lecture philosophique : la morale inversée de
Sade
Sade joue
toujours avec la provocation morale.
Il
affirme ici que la vraie morale n’est pas dans la répression du désir, mais
dans la conscience de sa portée.
Rendre
heureux à travers le plaisir, la douleur, le vice, la luxure — tant que l’autre
y consent — devient un acte éthique.
C’est une
morale des ténèbres conscientes :
le
plaisir peut être violent, mais il n’est jamais aveugle.
Il exige
lucidité, équilibre et responsabilité.
 En résumé, en style BDSM :
La morale
sadienne, c’est la règle silencieuse du donjon :
Inflige,
brûle, marque, humilie, pénètre, lie…
Mais
jamais sans le miroir du désir partagé.
Le vrai sadique est celui qui veille à ne pas dépasser
La limite du plaisir de l’autre, car il sait que le pouvoir
 N’est sublime que lorsqu’il est accepté.
© copyright Novembre 2025 Marc Vongotha 63
.jpg)

.jpg)

.jpg)


.jpg)

.jpg)

.jpg)
.jpg)

.jpg)

.jpg)

.jpg)

.jpg)
