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dimanche 2 novembre 2025

Toute moral Humaine est refermée dans ce seul Mot

 





Toute moral humaine est refermée dans ce seul mot : 

Rendre les autres aussi heureux que l'on désire de l'être

 Soi-même, et ne leur jamais faire plus de mal

 Que nous n'en voudrions recevoir.

 

Marquis de Sade

 

 

« Rendre les autres aussi heureux que l'on désire de l'être soi-même, et ne leur jamais faire plus de mal que nous n'en voudrions recevoir. »

 

Cela semble, au premier regard, une maxime humaniste : elle prône une forme d’équilibre, presque christique, entre le plaisir donné et reçu, et la limite du mal infligé.

Mais venant de Sade, le mot “mal” prend un double sens.

Ce “mal” n’est pas seulement souffrance morale ou injustice… il est aussi le mal voluptueux, celui qui éveille le plaisir par la douleur, l’excès ou la transgression.

 

 Lecture BDSM : la morale du désir consenti

 

Dans un cadre BDSM, cette phrase résonne comme le code moral du jeu :

 

« Rendre l’autre heureux » : c’est l’essence du lien entre Dominant et soumis(e). Le but du Maitre n’est pas de détruire, mais de guider vers une jouissance profonde, parfois par la douleur, la contrainte ou la soumission.

 

« Ne jamais faire plus de mal que l’on voudrait en recevoir » : c’est le principe du consentement et du respect des limites. Le sadisme y trouve sa noblesse, car il ne vise pas la cruauté gratuite, mais le plaisir partagé à travers la souffrance offerte.

 

Autrement dit :

 Le sadique moral est celui qui connaît la valeur de la douleur et la transforme en extase pour autrui.

 Le soumis(e) moral est celui/celle qui offre sa souffrance, parce qu’elle devient un langage de confiance et d’amour.

 

 Lecture philosophique : la morale inversée de Sade

 

Sade joue toujours avec la provocation morale.

Il affirme ici que la vraie morale n’est pas dans la répression du désir, mais dans la conscience de sa portée.

Rendre heureux à travers le plaisir, la douleur, le vice, la luxure — tant que l’autre y consent — devient un acte éthique.

 

C’est une morale des ténèbres conscientes :

le plaisir peut être violent, mais il n’est jamais aveugle.

Il exige lucidité, équilibre et responsabilité.

 

 En résumé, en style BDSM :

 

La morale sadienne, c’est la règle silencieuse du donjon :

Inflige, brûle, marque, humilie, pénètre, lie…

Mais jamais sans le miroir du désir partagé.

Le vrai sadique est celui qui veille à ne pas dépasser 

La limite du plaisir de l’autre, car il sait que le pouvoir

 N’est sublime que lorsqu’il est accepté.



© copyright Novembre 2025 Marc Vongotha 63



samedi 1 novembre 2025

On rêve d’un idéal, on le prie, on l’appelle, on le guette

 




On rêve d’un idéal, on le prie, on l’appelle, on le guette, et puis le jour où il se dessine, on découvre la peur de le vivre, celle de ne pas être à la hauteur de ses propres rêves, celle encore de les marier à une réalité dont on devient responsable.

Marc Levy



« On rêve d’un idéal, on le prie, on l’appelle, on le guette… »

C’est le désir avant la rencontre, le fantasme qui monte lentement, nourri d’images, de mots et de besoins tus.

Dans le BDSM, cet idéal peut être le Maître rêvé, la soumise parfaite, la connexion absolue, celle qui unit corps et esprit dans une même vibration.

On désire ardemment ce lien de pouvoir, mais on le façonne à distance, dans la sécurité de l’imaginaire. C’est là que le fantasme reste pur, encore vierge de réalité.

 

« Et puis le jour où il se dessine… »

Vient le moment où le rêve prend chair. Le mot devient ordre, le regard devient emprise, la main devient promesse.

L’irréel s’incarne : le jeu commence.

Mais c’est aussi là que le trouble naît — car ce que l’on a tant attendu, on le sent désormais capable de nous dévorer.

 

« On découvre la peur de le vivre… »

Le BDSM révèle cette peur délicieuse : celle de céder, de perdre le contrôle, ou au contraire, de devoir l’assumer pleinement.

C’est la peur d’entrer dans la profondeur de soi, là où l’on n’a plus d’excuse, plus de masque.

Cette peur, dans le jeu, devient moteur : c’est elle qui fait trembler la soumise avant qu’elle ne se livre, c’est elle qui tend le bras du Maître avant qu’il ne frappe.

 

« Celle de ne pas être à la hauteur de ses propres rêves… »

Les fantasmes sont parfaits.

La réalité, elle, est chair, sueur, hésitation.

Dans le BDSM, cette phrase résonne comme une crainte de ne pas incarner le rôle qu’on s’est rêvé : ne pas être assez fort, assez dévouée, assez dure, assez soumise.

Mais c’est justement dans cette imperfection que naît l’authenticité du lien.

Là, le rêve devient vivant.

 

« Celle encore de les marier à une réalité dont on devient responsable. »

C’est la plus belle phrase pour décrire la responsabilité du pouvoir et du consentement.

Faire exister le fantasme dans la réalité, c’est le rendre dangereux, donc sacré.

Le Maître devient responsable du corps et de l’âme qu’il guide.

La soumise, responsable de sa parole donnée, de ses limites exprimées.

Ce mariage entre rêve et réalité, c’est le véritable contrat BDSM, celui où le fantasme trouve sa forme charnelle sans trahir l’humain.

 

 En résumé

 

Marc Levy parle de la peur de vivre ses rêves.

Dans un contexte BDSM, cette peur est la frontière même

 Entre le fantasme et l’expérience, entre la soumission rêvée

 Et celle vécue, entre la domination fantasmée et celle incarnée.

C’est le moment où le désir cesse d’être littérature pour devenir rituel.


© copyright Novembre 2025 Marc Vongotha 63


dimanche 21 septembre 2025

Nul ne peut prétendre à !!!

 




Nul ne peut prétendre à une bonne santé, une réelle prospérité, une véritable créativité s'il ne commence, en priorité, par s'accepter lui-même. On ne réussit rien sans s'en croire capable. Par contre, tout ce qu'on peut réussir lorsqu'on a la confiance, c'est impressionnant. Essayez, vous verrez Il ne suffit que d'un pas pour enclencher le mouvement.


Alexandra Julien 


Nul ne peut goûter à la vraie jouissance sans s’accepter tel qu’il est : âme déchirée, chair offerte, obscurité avouée. Celui qui nie ses pulsions reste prisonnier d’une cage invisible. Mais celui qui ose se regarder en face, nu de tout masque, découvre que sa propre perversion est une couronne.

 

Dans l’univers BDSM, la confiance est ce pacte silencieux qui donne vie au fouet, au bâillon, à la cire brûlante qui dégouline sur une peau tremblante. C’est la conviction intime que l’on peut plier sans se briser, se donner sans se perdre, jouir dans la douleur et renaître dans l’abandon. Et c’est dans cette foi en soi — foi en sa force de dominer ou en sa capacité de souffrir — que naît l’explosion créative, l’ivresse absolue.

 

Il ne faut parfois qu’un pas…


Un simple pas, mais abyssal : accepter d’ouvrir ses cuisses malgré la peur, tendre ses poignets aux chaînes, baisser les yeux en signe de soumission, ou au contraire lever la main pour marquer de cicatrices brûlantes une chair qui n’attend que ça. Ce pas enclenche le mouvement, et le mouvement devient vertige : une spirale de coups, de gémissements, de larmes salées et de jouissance extatique.

 

Alors, oui, tout ce que l’on peut réussir lorsque la confiance et l’acceptation se mêlent est impressionnant. Car dans la chambre obscure, ce n’est pas seulement un corps qui se donne : c’est une âme qui s’offre à la déflagration du plaisir et de la douleur, là où se tisse la véritable prospérité des êtres : l’extase d’un enfer choisi.




 © copyright Septembre 2025 Marc Vongotha 63


dimanche 7 septembre 2025

Faire de l'enfer un paradis, et du paradis un enfer.

 





 L'esprit est son propre lieu, et peut à lui seul

 Faire de l'enfer un paradis, et du paradis un enfer.


 John Milton


Dans le jeu BDSM, l’esprit est la clé. C’est lui qui transforme la douleur en plaisir, la soumission en extase, l’obéissance en libération. Milton nous dit que l’esprit peut métamorphoser l’enfer en paradis : c’est exactement ce que vit la personne soumise quand elle accepte le feu des coups, la morsure des pinces, la rigueur des chaînes. Ce qui serait perçu comme torture dans un autre contexte devient source d’éblouissement, d’abandon et d’orgasme, car le mental transmute la souffrance en jouissance.

 

Inversement, le paradis peut devenir enfer : une simple caresse, un baiser, peuvent devenir supplice si le Maître décide d’y ajouter du déni, de la frustration, ou s’il joue avec l’attente insupportable d’un plaisir qui ne viendra pas tout de suite. Ce n’est pas l’acte brut qui crée le plaisir ou la douleur, mais l’alchimie intérieure de l’esprit soumis — sa capacité à interpréter, à fantasmer, à vivre chaque geste comme un rituel.

 

Ainsi, dans la domination et la soumission, le paradis et l’enfer ne sont pas des lieux, mais des états d’âme. Ce pouvoir de transmutation appartient au Dominant, mais aussi au soumis qui accepte de voyager dans ses propres ténèbres pour y trouver la lumière


 © copyright Marc Vongotha 63


dimanche 15 juin 2025

Je veux continuer à vivre le rêve non censuré, l'inconscient libre.

 





La grande beauté de ma vie c'est que je vis ce que les autres ne font que rêver, discuter, analyser. Je veux continuer à vivre le rêve non censuré, l'inconscient libre.

Anaïs Nin

Journal 1944-1947

 

La citation d'Anaïs Nin résonne profondément avec l'essence même du BDSM, qui est souvent à la croisée des chemins entre le rêve, le désir, et l'acte. Dans ce monde singulier, vivre le rêve non censuré, comme le dit Nin, devient un art, un choix audacieux de s'abandonner à ses pulsions les plus profondes, loin des tabous et des restrictions imposés par la société.

 

Dans le BDSM, cette "grande beauté" évoquée par Nin peut se manifester dans des pratiques qui, pour d'autres, ne restent qu'à l'état de fantasmes. Les cordes, les instruments de domination, ou encore les jeux de rôle ne sont pas simplement des accessoires, mais les vecteurs d'une vie où le rêve et la réalité se confondent. Là où certains se contentent de discuter ou d'analyser, les adeptes du BDSM choisissent d’explorer et de ressentir.

 

Le "rêve non censuré" dans ce contexte, c'est accepter que l'inconscient ne connaît ni morale ni interdits. C'est vivre une sexualité ou une relation fondée sur la confiance, où les limites sont négociées et respectées, mais où tout ce qui est permis peut être exploré pleinement. Le fouet qui frappe, le regard qui commande, le nœud qui entrave : chaque geste est une affirmation de ce rêve devenu réalité.

 

Le BDSM offre aussi une liberté unique, celle de se réapproprier ses désirs en dépit des conventions. Il n'est plus question de juger, mais d'oser. En écho aux mots de Nin, ceux qui embrassent ce monde affirment : "Je vis ce que d'autres n'osent qu'imaginer."

 

C'est là la richesse du BDSM : permettre de transcender la simple analyse ou le discours pour entrer dans l'expérience directe. Vivre pleinement, intensément, dans un espace où les fantasmes trouvent leur pleine expression, où l'inconscient, libéré, devient une source d'épanouissement. Comme un écho aux pages du journal de Nin, le BDSM invite à une vie vécue dans la vérité de ses désirs, et non dans leur négation.



vendredi 30 mai 2025

Embrasser le paradoxe : une réflexion sur le BDSM à la lumière de Tony Schwartz

 




Laissez tomber la certitude. L’inverse n’est pas l’incertitude. C’est l’ouverture, la curiosité et la volonté d’embrasser le paradoxe, plutôt que de choisir les bons côtés. Le défi ultime est de nous accepter exactement tels que nous sommes, mais sans jamais cesser d’essayer d’apprendre et de grandir.

Tony Schwartz



Embrasser le paradoxe : une réflexion sur le BDSM

 à la lumière de Tony Schwartz

 

Dans l’univers du BDSM, tout semble empreint de paradoxes. Être fort et vulnérable, dominer et se laisser aller, infliger une douleur physique pour éveiller un plaisir intense ou une libération mentale. C’est un espace où les certitudes cèdent la place à l’ouverture, où chaque pratiquant est invité à explorer non seulement ses désirs mais aussi ses limites.

 

Tony Schwartz écrit :


"Laissez tomber la certitude. L’inverse n’est pas l’incertitude. C’est l’ouverture, la curiosité et la volonté d’embrasser le paradoxe, plutôt que de choisir les bons côtés."

 

Cette phrase résonne comme une invitation à envisager le BDSM non pas comme une simple activité ou un style de vie, mais comme une voie d’apprentissage sur soi-même et sur l’autre.

 

L’ouverture et la curiosité dans le BDSM

Chaque scène de BDSM est une expérimentation. On ne sait jamais exactement ce qui va émerger : une montée d’adrénaline, une émotion inattendue, une connexion profonde. Le cadre consensuel et sécurisé permet cette exploration. C’est dans cette dynamique que l’ouverture devient essentielle.

 

La curiosité, quant à elle, est le moteur qui pousse à dépasser les idées préconçues. Pourquoi ce désir spécifique m’attire-t-il ? Que révèle-t-il de mon rapport à mon corps, à mon esprit, ou même à mon passé ? Et comment puis-je en faire un outil pour mieux comprendre et accepter qui je suis ?

 

Le paradoxe de l’acceptation et de la croissance

Schwartz parle également du défi d’accepter qui nous sommes tout en continuant à apprendre et à grandir. Dans le BDSM, cela se traduit par un double mouvement : d’un côté, embrasser nos fantasmes et nos désirs sans honte ; de l’autre, chercher à les affiner, à les questionner, et à en explorer les limites.

 

Le dominant, par exemple, doit apprendre à jongler entre contrôle et écoute. La soumise, elle, peut trouver une puissance insoupçonnée dans l’abandon. Tous deux doivent accepter leurs rôles tout en restant ouverts aux nuances et aux transformations qui émergent dans la relation.

 

Une invitation à embrasser l’inconnu


En fin de compte, le BDSM nous pousse à "laisser tomber la certitude". À sortir des sentiers battus du plaisir classique ou des relations traditionnelles pour plonger dans un monde où la douleur côtoie le plaisir, où les jeux de pouvoir révèlent des vérités intimes, et où chaque moment est une opportunité d'apprendre sur soi et sur l'autre.

 

Dans cet espace, comme le dit Tony Schwartz, la vraie richesse réside dans notre capacité à embrasser le paradoxe : être à la fois enraciné dans l’acceptation de soi et curieux d’explorer les nombreuses facettes de notre humanité.

 

Et vous, quels paradoxes êtes-vous prêt(e) à embrasser ?



dimanche 25 mai 2025

Je ne suis pas là pour vous mettre à l'Aise

 




" Je ne suis pas là pour vous mettre à l'Aise 

Je suis là pour vous rendre Passionné. "

 Lebo Grand


La citation de Lebo Grand, « Je ne suis pas là pour vous mettre à l'aise, je suis là pour vous rendre passionné », résonne particulièrement bien avec l'essence du BDSM, qui va au-delà de la simple recherche de confort ou de plaisir facile. Voici comment établir un lien entre cette citation et le BDSM :

 

Je ne suis pas là pour vous mettre à l’aise. Je suis là pour allumer ce feu en vous, celui qui consume autant qu’il sublime.

 

Ma voix est un murmure d’acier, glissant comme une lame sur votre peau nue. Vous frissonnez. Est-ce la peur ? L’excitation ? Peut-être un mélange troublant des deux, une saveur que seul le sel de vos larmes peut relever. Ici, dans cet espace où le confort n’a pas sa place, chaque geste, chaque mot, chaque souffle est une promesse de passion, brutale et sincère.

 

Vous êtes là, offerte. Non pas par faiblesse, mais par un choix puissant et irrévocable. Vos poignets liés ne sont pas un carcan mais une clé. Une clé qui ouvre les portes d’un univers où l’abandon est une force, où la douleur n’est pas une ennemie mais une amante.

 

Je trace sur votre peau des sillons invisibles, des mots non prononcés mais profondément gravés. Chaque claquement de la badine, chaque morsure du cuir vous rappelle que vous êtes vivante. Pas simplement vivante... exquise, transcendante. Vous ressentez tout, intensément. La morsure devient caresse, la brûlure devient extase. Vous êtes une toile, et je suis l’artiste qui, à coups de contrastes violents, crée un chef-d’œuvre éphémère.

 

Les chaînes tintent, une mélodie métallique qui résonne avec votre souffle haletant. Vous n’êtes pas à l’aise – et c’est bien là tout l’intérêt. Être à l’aise, c’est s’endormir dans le quotidien, c’est éteindre cette étincelle qui fait vibrer chaque fibre de votre être. Non, ce n’est pas ce que vous êtes venue chercher. Vous êtes venue pour le chaos organisé, la discipline dans la décadence, la poésie dans la douleur.

 

Et moi, je suis là pour orchestrer cette symphonie.

 

Je ne vous promets pas la douceur, mais l’intensité. Pas le confort, mais l’éveil. Pas le simple plaisir, mais une passion qui consume tout sur son passage. Votre corps, vos cris, votre plaisir m’appartiennent dans cet instant volé au monde. Vous ne serez pas la même après. Et moi non plus.

 

Car dans ce jeu de pouvoir et d’abandon, le vrai secret est qu’il n’y a pas de vainqueur. Seulement deux âmes qui dansent ensemble sur un fil tendu entre ciel et abîme, ivres de passion et de liberté.


dimanche 18 mai 2025

L'instinct est notre " juste sensibilité " qui nous guide Vers nos " Oui ", et nous éloigne de nos " Non ".

 




L'instinct est notre " juste sensibilité " qui nous guide

 Vers nos " Oui ", et nous éloigne de nos " Non ".

Il y a un espace sauvage en chacun de nous.

Une façon de marcher, une impulsion qui nous entraîne silencieusement en avant. Comme un éléphant qui trouve de l'eau dans un territoire qu'il n'a jamais traversé, ou comme un oiseau qui prend son premier vol, nous avons tous en nous cette capacité instinctive.

C'est l'animal en nous qui sait ce qu'il sait, et c'est 

L'origine à partir de laquelle s'exprime toute créativité.


Toko-pa Turner


Cette citation de Toko-pa Turner offre une perspective fascinante sur le lien entre l’instinct et le BDSM, particulièrement en ce qui concerne l’exploration des désirs profonds et la recherche d’authenticité dans la pratique. Voici comment établir ce lien :

 

1. L’instinct comme guide dans le BDSM


Le BDSM repose souvent sur une compréhension intuitive de ses propres désirs et de ceux de son ou sa partenaire. Comme l’instinct décrit dans la citation, cette "juste sensibilité" nous pousse à explorer certains aspects de notre nature tout en respectant nos limites. Cela reflète l’essence du consentement éclairé et du safe, sane, consensual (SSC) qui structure les pratiques BDSM. L’instinct nous guide vers des expériences qui résonnent avec nous, tout en nous éloignant de celles qui ne nous conviennent pas.

 

2. L’espace sauvage en chacun de nous


Cet espace sauvage, décrit comme une source d’impulsions naturelles, évoque les désirs profonds et souvent tabous qui nourrissent les pratiques BDSM. Le BDSM est une façon de se reconnecter à cet espace, de l’explorer de manière consciente et créative. Cette connexion à notre "animal intérieur" permet d'exprimer des pulsions et des fantasmes que la société peut juger inacceptables, mais qui trouvent leur place dans un cadre sécurisé et consenti.

 

3. La capacité instinctive et la créativité


Le BDSM est intrinsèquement une forme d’expression créative. Que ce soit à travers des mises en scène élaborées, des rituels ou des pratiques comme la fessée, le bondage ou l’électrostimulation, chaque interaction est une danse entre instinct et imagination. Cette créativité trouve ses racines dans notre capacité instinctive à ressentir ce qui nous émeut, à écouter ce que notre corps et notre esprit réclament, tout comme l'éléphant ou l’oiseau suivent un chemin qu'ils semblent toujours avoir connu.

 

4. Équilibre entre nature et contrôle


Dans le BDSM, il y a un équilibre subtil entre l'abandon à nos instincts primaires et le contrôle conscient de ces pulsions. Cette maîtrise, essentielle pour garantir le consentement et la sécurité, n’éteint pas notre côté sauvage mais le canalise, permettant ainsi une exploration profonde et respectueuse de nos désirs.

 

En conclusion, cette citation de Toko-pa Turner invite à voir le BDSM non seulement comme une pratique, mais comme un voyage instinctif et créatif vers une compréhension plus profonde de soi. Elle souligne l'importance de respecter son instinct tout en embrassant cet "espace sauvage" qui nourrit notre imagination et nos désirs. En ce sens, le BDSM devient une voie d’expression authentique de notre humanité et de notre animalité.


© copyright Marc Vongotha 63


dimanche 11 mai 2025

Je ne peux que te montrer la Porte.

 



Je ne peux que te montrer la porte. 

C'est à toi qu'il appartient de la

franchir.

 Andy et Lana Wachowski, Matrix

 

Cette citation, empreinte de mystère et de sagesse, trouve un écho puissant dans l'univers du BDSM. Comme dans le film, elle renvoie à une vérité fondamentale : nul ne peut être forcé à explorer une voie qu'il n'a pas choisie. Le BDSM, avec son éventail de pratiques, de rituels et de dynamiques, offre une multitude de portes à ouvrir, mais le choix de s'engager appartient toujours à l'individu.

 

Le rôle du guide : Montrer la porte

 

Dans une relation BDSM, le dominant, ou toute personne accompagnant un partenaire dans son initiation, joue souvent le rôle du guide. Il ou elle peut présenter des concepts, créer un espace sécurisé pour l'exploration, et tracer des pistes à suivre. Mais, comme le dit si bien la citation, il ne peut que montrer la porte : c'est au soumis de décider de franchir ce seuil, d'accepter l'inconnu et de plonger dans un univers qui pourrait révéler des dimensions profondes et insoupçonnées de soi.

 

La décision de franchir la porte : Un acte de consentement

 

Franchir cette porte symbolise le consentement éclairé et la volonté d'explorer ses désirs, parfois enfouis ou inavoués. Cette démarche exige un acte conscient, une ouverture à la vulnérabilité et une acceptation des possibles conséquences, qu'elles soient de l'ordre du plaisir, de la transformation, ou même de la confrontation à ses propres peurs.

 

L'exploration de soi : Une réflexion sur les fantasmes

 

Dans Matrix, franchir la porte revient à accepter une vérité brutale, mais libératrice. De manière analogue, le BDSM est souvent une quête d'authenticité. Ceux qui s'y aventurent découvrent parfois des fantasmes qu'ils ont portés toute leur vie sans oser les exprimer. Ce chemin peut être intimidant, mais il est aussi porteur d'un potentiel immense pour mieux se connaître.

 

La transformation : Une nouvelle réalité

 

Une fois la porte franchie, un monde de possibilités s'ouvre. Le BDSM peut devenir un outil puissant de développement personnel, permettant d'affronter des peurs, d'explorer des limites et de construire des relations fondées sur une confiance mutuelle et une communication profonde. Comme Neo dans Matrix, celui ou celle qui choisit de franchir cette porte entreprend une transformation à la fois physique, émotionnelle et psychologique.

 

Une réflexion à partager

 

Cette métaphore peut parler à quiconque se sent attiré par le BDSM mais hésite encore à franchir le pas. Que vous soyez au seuil de cette porte ou déjà de l'autre côté, la réflexion qu'elle suscite est universelle. Elle rappelle que l'initiation et l'acceptation des désirs sont des choix individuels, des actes de courage et d'amour de soi.

 

Alors, si vous hésitez encore, posez-vous cette question :

 Êtes-vous prêts à franchir votre propre porte ?

 

© copyright Marc Vongotha 63

jeudi 8 mai 2025

Et si l'usure du couple, c'était avant tout l'usure de Soi ?

 



Et si l'usure du couple, c'était avant tout l'usure de soi ? Que l'on fait payer à l’autre.  .. Un sous-produit de nos lâchetés. Lacan s'est planté : l'amour, ce n'est pas donner ce qu'on n'a pas à quelqu'un qui n'en veut pas, c'est donner ce qu'on devrait avoir à quelqu'un qui pourrait bien en vouloir ! Voilà ce que je pense. L'amour fidèle n'est pas un sentiment ou une paresse, c'est un talent, une manière de défier la vie.


Alexandre Jardin

 Quinze ans après




L’usure de soi dans le BDSM et le couple en général


Dans une relation BDSM, où les rôles sont souvent bien définis (dominant(e) et soumis(e)), l’usure de soi peut se traduire par une incapacité à assumer pleinement son rôle, qu’il s’agisse de prendre ou de lâcher le contrôle. Ce déséquilibre peut alors affecter la relation, non parce que le BDSM est en soi destructeur, mais parce que la vulnérabilité ou la lassitude personnelle finit par percer les dynamiques soigneusement établies.

 

Cette usure peut également être amplifiée par la nature introspective du BDSM, qui pousse souvent les partenaires à explorer leurs propres limites et désirs. Si ces explorations ne sont pas menées avec une certaine honnêteté envers soi-même, elles peuvent dégénérer en un transfert des frustrations personnelles sur l’autre.

 

Donner ce que l’on devrait avoir


Jardin propose une vision intéressante de l’amour : il ne s’agit pas de donner ce qu’on ne possède pas, mais plutôt ce que l’on devrait cultiver pour soi-même. Dans le BDSM, cette idée prend une signification particulière : un(e) dominant(e) doit avoir confiance en sa maîtrise de soi et en ses capacités, et un(e) soumis(e) doit être en paix avec sa propre vulnérabilité. Lorsque ces qualités ne sont pas pleinement développées, la relation peut vaciller.

 

Cette réflexion invite à voir le BDSM non pas comme un jeu de pouvoir déséquilibré, mais comme un défi partagé, où chaque partenaire s’efforce de donner le meilleur de soi-même. Cela fait écho à la notion que « l’amour fidèle est un talent » : il ne se résume pas à une impulsion, mais demande un effort conscient pour surmonter l’usure.

 

Défier la vie à travers le BDSM


Le BDSM, en tant que choix de vie ou pratique, peut-être une manière de défier la routine et l’usure du couple. Il offre un espace où l’imagination et l’intensité émotionnelle peuvent revivifier une relation. Mais cela exige que les partenaires restent ouverts, honnêtes et engagés dans leur propre croissance personnelle.

 

En conclusion, le message d’Alexandre Jardin peut être adapté au BDSM : réussir une relation BDSM (comme toute autre relation) ne repose pas uniquement sur la technique ou les pratiques, mais sur la capacité de chaque partenaire à cultiver en soi ce qu’il ou elle souhaite offrir à l’autre. La fidélité, dans ce contexte, n’est pas une contrainte, mais une compétence acquise et partagée dans un défi commun à la vie elle-même.


© copyright Marc Vongotha 63


dimanche 27 avril 2025

Je ne suis jamais rassasiée. J'aime les débordements, les imprévus

 




Je n'arrive pas à me contenter de ce que la vie m'offre. Je ne suis jamais rassasiée. J'aime les débordements, les imprévus. Le mot "impossible", je n'y crois pas. Les limites sont des indicateurs de plaisir. Plus elles sont importantes, plus la satisfaction est grande quand vient le moment de les dépasser.


La couveuse - Marie-Claude Barrette





Cette citation exprime une philosophie qui résonne profondément avec certaines dynamiques du BDSM, où les notions de limites, de dépassement de soi, et de plaisir lié à l'exploration des interdits occupent une place centrale. Voici une analyse dans ce contexte :

 

1. "Je n'arrive pas à me contenter de ce que la vie m'offre. 

Je ne suis jamais rassasiée."


Dans le BDSM, cette insatiabilité pourrait évoquer une quête perpétuelle d'expériences nouvelles et intenses. Cela illustre le désir de transcender le banal, d'aller au-delà des conventions pour atteindre des plaisirs plus profonds ou des états émotionnels et physiques plus extrêmes.

 

2. "J'aime les débordements, les imprévus."


Les débordements et imprévus renvoient à la notion d’abandon et de lâcher-prise. Dans une séance BDSM, le consentement mutuel permet d’explorer des situations où le contrôle fluctue, souvent accompagné par une montée d’adrénaline due à l’imprévisible, que ce soit dans le rôle du dominant ou du soumis.

 

3. "Le mot 'impossible', je n'y crois pas."


Cette phrase évoque une mentalité propre aux praticiens de BDSM qui cherchent à repousser les frontières de ce qui est perçu comme socialement ou physiquement acceptable. Cela peut se traduire par une recherche constante de dépassement de soi ou de nouvelles façons de vivre le plaisir et la connexion.

 

4. "Les limites sont des indicateurs de plaisir."


Dans le BDSM, les limites jouent un rôle crucial. Elles sont non seulement des barrières qui protègent, mais aussi des marqueurs à explorer, tester et parfois transcender. La limite devient un point focal : c’est là où le défi, la tension et, souvent, le plaisir s’accumulent.

 

5. "Plus elles sont importantes, plus la satisfaction est grande quand vient le moment de les dépasser."


Ce passage reflète la notion de catharsis dans le BDSM. La satisfaction de surmonter une peur, de supporter une douleur, ou d'accomplir un acte tabou crée une expérience intensément gratifiante. Ce processus, qui demande confiance et préparation, amplifie le plaisir physique et émotionnel ressenti.

 

Conclusion BDSM


Cette citation, interprétée dans un prisme BDSM, reflète un esprit aventureux, une recherche de dépassement et une perception des limites comme des opportunités. Elle parle à la fois de défis personnels et de l'exploration des interactions, où chaque partenaire peut repousser ou réaffirmer ses frontières dans un cadre sécuritaire et consenti. Cette philosophie pourrait s'incarner dans une soumise désireuse de tester ses résistances, ou dans un dominant cherchant à orchestrer un voyage intense vers l'inconnu.


© copyright Marc Vongotha 63