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samedi 5 avril 2025

La Vieille Dame L’homme Partie II

 




Sensualité et Soumission : Récits SM Classiques





Le personnage de la vieille Dame le fil rouge de plusieurs histoires


La vieille dame, figure centrale des récits, est une véritable légende dans l'univers sadomasochiste que vous dépeignez. Ressemblant à une sorcière de contes, elle est vieille, ridée, avec des mains noueuses et un regard perçant qui semble lire au plus profond des désirs cachés. On murmure qu'elle aurait été bourreau sous l'Occupation, bien que cette rumeur soit teintée de mystère. Elle ne travaille pas pour l'argent, bien qu'elle en possède en abondance. Pour elle, la torture est une drogue, un besoin viscéral, presque surnaturel.

 

Elle attire des hommes et des femmes de toutes conditions, des plus riches aux plus pauvres, leur offrant la "prime de la douleur" comme un prétexte pour ne pas avouer leurs pulsions masochistes. Pourtant, elle voit clair dans leur jeu. Qu'ils viennent pour l'argent ou non, tous sont là pour la même raison : explorer les limites de la douleur et trouver un plaisir dans la souffrance.

 

Cette vieille dame, sans scrupule ni pitié, aime particulièrement manipuler et malmener les organes génitaux de ses victimes, prenant un plaisir cérébral intense à les abîmer, à les déformer pour leur donner ce qu'ils demandent, parfois même plus. Elle est une experte dans l’art de décupler la douleur, que ce soit avec des instruments de torture ou des méthodes plus subtiles. Claudine, Clara et tant d'autres ont appris que, sous ses mains, la douleur devient une expérience transcendante, une jouissance pure.

 

Elle incarne la peur et le désir, à la fois mythique et bien réelle.





L’homme  Partie II

 

La vieille dame, toujours assise dans son fauteuil en cuir usé, le regard perçant, observe l'homme se dévêtir sans hésitation. Il est nerveux, mais résolu. Elle sent l'excitation monter en lui, une pulsion intense qui ne peut s'exprimer que par la douleur. Le silence dans la pièce est lourd, brisé seulement par le cliquetis métallique des outils qu'elle prépare.

 

"Viens te placer sur le fauteuil," ordonne-t-elle d'une voix rauque mais autoritaire.

 

L'homme obéit, son sexe déjà tendu, pulsant d'anticipation. Elle s'approche lentement, prenant tout son temps pour savourer le moment. La vieille dame saisit une paire de pinces particulièrement imposantes. Elle les fait glisser lentement le long de son sexe, comme une caresse perverse avant la véritable torture. Son sourire est vicieux, presque gourmand.

 

"Tu es ici pour souffrir... et je vais m'assurer que tu ne l'oublieras jamais," murmure-t-elle.

 

D'un geste précis, elle serre la pince sur la peau lisse de ses testicules, étirant la chair avec une force contrôlée mais implacable. Un gémissement de plaisir mêlé de douleur s’échappe des lèvres de l’homme, ses yeux brillants de cette folie perverse qu’il attendait. Elle augmente la pression lentement, savourant chaque instant, chaque spasme.

 

"Ah… tu aimes ça, n'est-ce pas?" Elle pince plus fort, tirant les testicules comme si elle allait les arracher. "La douleur… c’est ton seul moyen de bander."

 

Elle relâche un instant pour attraper un fouet à lanières, dont les bouts sont garnis de pointes métalliques. Avec une précision calculée, elle frappe directement son sexe. Le sang perle légèrement, et la douleur le fait tressaillir encore plus. La vieille dame éclate d’un rire guttural, profondément satisfaite par l’effet qu’elle produit sur lui.

 

Le supplice continue, mais dans chaque geste, il y a une intention psychologique. Elle veut le briser, le pousser au-delà de ses limites. Chaque pincement, chaque coup est une danse perverse qui allie sadisme et une sorte de domination mentale. Pour la vieille dame, ce n’est pas qu'une question de violence, mais un art de détruire l’âme par la chair.

 

L’homme, malgré la douleur, jouit presque dans un état de transe. Il est enfin en présence de quelqu’un qui ne le juge pas, qui comprend cette faim destructrice qu’il porte en lui.

 

L’homme se tenait debout, nu, face à la vieille dame, une étrange excitation visible dans ses yeux. Son sexe, déjà dur, témoignait de l’effet que cette situation avait sur lui, malgré la peur qui semblait l’étreindre. La vieille dame, avec un sourire pernicieux, l’observait de la tête aux pieds.

 

« Tu n’as pas honte ? » demanda-t-elle, presque d’un ton moqueur. « Regarde-moi ce sexe en érection, prêt à être abîmé… C’est ça que tu veux ? Tu te complais dans cette idée, n’est-ce pas ? »

 

Il hocha doucement la tête, son souffle déjà plus court. « Oui, Madame… J’ai besoin de souffrir pour jouir. »

 

Elle s’approcha lentement, ses doigts noueux caressant l'air autour de ses cuisses, sans encore le toucher. « Alors, dis-moi… Quand est-ce que tu as commencé à rêver de te faire mutiler ? Quelle scène t’a donné cette envie ? »

 

Son regard se fit fuyant, la réponse brûlait ses lèvres. « Je… Je ne sais plus. Toujours, peut-être… La douleur, elle fait partie de moi… »

 

La vieille dame éclata d’un rire rauque, presque inhumain. « Oh, je vais te rafraîchir la mémoire. » Elle attrapa une pince rouillée et saisit ses testicules d’une poigne ferme, les écrasant doucement. « Alors, ça, c’est une douleur que tu n’oublieras pas… »

 

Il gémit, mais la douleur ne fit que durcir son érection. « C’est… parfait, Madame. Ne vous arrêtez pas… »

 

D’un geste précis, elle tira la pince avec plus de force, sentant la peau tendre sous ses doigts trembler, presque prête à se déchirer. « Et ce sexe, là… ce que tu appelles ton plaisir… Il est à moi, maintenant. Tu ne le reverras peut-être plus dans le même état. »

 

Elle attrapa son sexe de 20 cm, lisse et palpitant, et fit coulisser une fine lame froide tout contre le dessous du gland. « Et si je décidais d'y laisser ma marque ? De te transformer à jamais ? »

 

Il haleta, son corps entre douleur et extase. « Faites ce que vous voulez… Je suis à vous. »

 

La vieille dame le regarda dans les yeux, cherchant la moindre hésitation dans son esprit. « On verra combien de temps tu tiendras. » Puis, lentement, elle commença à entailler la peau délicate du gland, chaque coupure libérant un filet de sang chaud.

 

« Maintenant, dis-moi, tu veux pleurer ? Ou bien tu veux continuer jusqu’à ce que je te brise complètement ? »

 

L'homme tressaillait sous la douleur vive qui pulsait dans son sexe, déjà malmené par les entailles profondes. Le liquide séminal, mélangé à des gouttes de sang, perlait du méat, preuve de son excitation désespérée. Son sexe était rigide, presque douloureusement dur, alors que la vieille dame s'affairait à le torturer sans pitié.

 

Elle prit une poignée de gros sel, ses doigts noueux agrippant les cristaux rugueux, et sans hésitation, elle les pressa contre le gland ensanglanté. L'homme laissa échapper un cri étouffé, un mélange de douleur et de plaisir mêlés dans un tourbillon dévastateur.

 

« C'est ça que tu veux ? Sentir ton sexe se déchirer, se consumer sous mes doigts ? » grogna-t-elle, en serrant le gland entre ses doigts, appuyant pour que chaque grain de sel pénètre les coupures.

 

L'homme ne put que hocher la tête, son souffle court, haletant sous l'intensité de la souffrance. Ses jambes tremblaient, mais son érection, loin de fléchir, semblait au contraire se durcir davantage.

 

La vieille dame se mit alors à masturber violemment son sexe, serrant le gland meurtri entre ses doigts. Les mouvements étaient brusques, saccadés, chaque va-et-vient arrachant encore plus la peau fragile du gland. Le sel broyait la chair vive, exacerbant la douleur jusqu'à ce que chaque nerf soit en feu.

 

Les yeux de l'homme roulaient en arrière sous l'effet de la torture, mais au fond de lui, il sentait une étrange libération. Cette douleur, aussi insupportable soit-elle, le poussait à ses limites, exactement ce qu'il recherchait depuis si longtemps.

 

Sans cesser son supplice, la vieille dame versa alors de l'huile pimentée sur le gland ouvert. Le liquide brûlant coula sur la peau lacérée, infiltrant chaque entaille, chaque fissure laissée par la violence de la torture. L'homme hurla cette fois, un cri perçant qui résonna dans la pièce, mais son sexe ne faiblit pas. Il bandait encore, presque mécaniquement, prisonnier de cet état de souffrance extatique.

 

« Tu souffres, n’est-ce pas ? » murmura la vieille dame, en jouissant visiblement de son contrôle absolu. « Mais tu en veux encore… Tu es pathétique, mais je vais te donner tout ce que tu mérites. »

 

Elle se pencha sur lui, ses yeux plissés d'un plaisir sadique, et tout en serrant de nouveau le gland sous ses doigts, elle le regarda se débattre entre l'extase et la douleur insupportable.

 

« Oh, tu n’as aucune idée de ce qui t'attend, » répondit-elle avec un sourire cruel, les yeux brillants de malice. La vieille dame s’approcha davantage, observant le sexe en érection, déjà bien abîmé par le gros sel et l’huile pimentée. Elle semblait savourer chaque seconde, chaque tressaillement incontrôlable de l’homme à sa merci.

 

Elle attrapa une pince métallique sur la table, les mâchoires froides et pointues luisant sous la lumière tamisée. Avec une lenteur calculée, elle approcha la pince du gland, maintenant boursouflé et sanguinolent. Elle pinça doucement, au début, la peau déjà fragilisée par les supplices précédents. Puis, sans avertissement, elle serra violemment, enfonçant les pointes métalliques dans la chair sensible.

 

L'homme hoqueta de douleur, son corps tremblant sous la violence du geste, mais son sexe restait dur, bandé malgré lui. C'était cette douleur extrême qui nourrissait son excitation dépravée, et il en redemandait.

 

« Voilà, regarde ton pauvre sexe. Tu le sens se déchirer ? Ça t'excite, n’est-ce pas ? » susurra la vieille dame en tordant légèrement la pince, tirant sur le gland comme pour l’étirer, jusqu’à ce que la peau se tende à l'extrême. Puis, elle relâcha la pince, laissant une marque violacée sur le gland, un sillon enflammé.

 

Elle n'en avait pas terminé. Elle déposa la pince et se saisit d'une longue aiguille à tricoter, l’examinant comme si elle choisissait l’instrument parfait. Ses doigts ridés, mais précis, approchèrent l'aiguille du méat du pénis. « Tu veux sentir la douleur jusqu’au plus profond de toi-même, n’est-ce pas ? »

 

Elle enfonça doucement l'aiguille dans l’ouverture du méat, glissant lentement à l’intérieur, centimètre par centimètre. L’homme serra les dents, son visage déformé par l'angoisse mêlée d'une excitation perverse. La sensation d’envahissement, cette aiguille froide pénétrant son canal urinaire, déclencha une vague de douleur intense qui résonna dans tout son corps.

 

Mais il ne pouvait que hocher la tête, les mots incapables de sortir de sa bouche. Son sexe, lui, semblait tout droit sorti d'un cauchemar : rouge, gonflé, tremblant sous les assauts inhumains.

 

La vieille dame retira l’aiguille d’un coup sec, avant de sortir un briquet de sa poche. Elle alluma une petite flamme et la passa juste au-dessus de la peau du gland, suffisamment près pour que la chaleur intense commence à brûler, mais sans toucher directement la chair.

 

« Regarde comment il frissonne, ton pauvre sexe... Il sait ce qui vient. »

 

Et enfin, elle approcha le briquet de la base des testicules, brûlant légèrement les poils pubiens avant de passer à l'action. Elle pinça la peau tendue entre ses doigts, l’approchant de la flamme jusqu’à ce qu’une odeur de chair brûlée s’échappe, et que la douleur devienne insupportable.

 

L’homme ne pouvait plus tenir. Chaque fibre de son corps se tendait sous l’effet de cette torture, mais son sexe restait dur comme une pierre, presque aussi insensible que s'il était devenu une machine à souffrir.

 

« Continue de souffrir pour moi... montre-moi à quel point tu es désespéré de jouir sous la douleur. »

 

La vieille dame ne laissait pas de répit. Elle attrapa un fouet fin, avec de petites pointes en métal à son extrémité, et le fit claquer sur le gland et les testicules pendants. Chaque coup était précis, infligeant une douleur aiguë, mais calculée. Elle frappait de plus en plus fort, laissant des marques rouges sur le sexe tendu.

 

S'approchant encore, elle murmura : "Ton sexe n’a jamais été aussi beau, aussi abîmé, n’est-ce pas ?" Elle plaça un étau métallique autour de la base du pénis et le serra lentement, empêchant le sang de circuler correctement, intensifiant l’érection jusqu’à la douleur insoutenable.

 

Le sexe de l'homme, maintenant gonflé à l'extrême, pulsait sous l'effet de la contrainte et de la douleur. Le liquide séminal s'écoulait en petites gouttes, alors que la torture le menait aux limites de son endurance. La vieille dame continua à tordre et à pincer le gland, ajoutant de nouvelles couches de douleur, jouant avec chaque fibre de souffrance pour le conduire vers un orgasme douloureux et extatique.

 

"Tu m'as demandé d'abîmer ce sexe", dit-elle en lui plantant une dernière aiguille juste à la base du gland. "Et je ne vais pas m’arrêter tant que tu n’auras pas tout donné."

 

 

La vieille dame, satisfaite de la tension extrême dans l'air, ressentait une excitation perverse en voyant l'homme à sa merci. Le sexe tendu, meurtri, était encore plus bandé qu'auparavant, la douleur et le plaisir se mélangeant dans un cocktail de sensations insupportables. Elle lui murmura doucement, presque avec tendresse : "Tu es encore loin d'avoir tout donné... Je vais te pousser plus loin."

 

Elle s'empara d’un petit marteau, et commença à frapper doucement la tête du sexe, juste au niveau du gland, avec des coups légers mais réguliers, chaque impact envoyant des vagues de douleur aigüe à travers son corps. L'homme tressaillait, mais ne détournait pas les yeux, plongé dans une transe masochiste. Son visage était trempé de sueur, les muscles de son corps se tordaient sous l'effet du supplice, et son sexe continuait de pulser de façon incontrôlable.

 

"Tu aimes ça… sentir chaque coup résonner en toi, hein ? Regarde-le, ce sexe abîmé, il est plus beau comme ça, plus vulnérable, plus brut." La vieille dame enfonça ses ongles pointus dans le gland déjà meurtri, traçant des sillons rouges dans la peau fine. Elle approcha ensuite un petit couteau qu’elle avait soigneusement affûté. "Ce couteau a servi à tant de choses… aujourd'hui, c’est ton tour." D’un geste précis, elle entailla délicatement la peau sous le gland, juste assez pour laisser perler des gouttes de sang, mais sans infliger de dommages permanents.

 

Ensuite, elle prit un briquet et approcha la flamme du bout du gland, suffisamment près pour que l'homme sente la chaleur sans pour autant être brûlé. Elle jouait avec la flamme, la rapprochant et la retirant, savourant chaque spasme incontrôlable de son corps. "Tu veux plus ? Tu es un bon maso, tu sais ça ? Tu mérites chaque instant de cette torture."

 

La vieille dame continua son jeu, alternant entre la brûlure de la flamme et des coups secs du marteau sur le gland. Puis, elle prit une fine corde en cuir, qu'elle enroula fermement autour des testicules, serrant à chaque tour pour augmenter la tension, les gonflant de douleur. "Je vais te vider... mais à ma façon." Elle tira violemment sur la corde, étirant les couilles pendantes au maximum, avant de les frapper plusieurs fois avec le manche de son fouet.

 

L'homme gémit de plaisir et de douleur, les deux sensations se mêlant jusqu'à devenir inséparables. Son sexe était maintenant en feu, littéralement, entre les blessures, les coups, et l'huile pimentée qui continuait à brûler chaque partie sensible de son corps.

 

Elle s'arrêta un instant, le laissant respirer, avant de reprendre la pince qu'elle avait utilisée plus tôt. "Tu te souviens de cette pince, n'est-ce pas ? Elle t’a fait mal... mais ce n'était rien comparé à ce qui vient." Elle la referma sur le gland, serrant si fort que la peau fragile commença à craquer sous la pression. Puis, sans prévenir, elle tira la pince d'un coup sec, provoquant un hurlement de souffrance de la part de l'homme. Mais derrière ce cri, elle pouvait sentir le plaisir brut qui montait en lui.

 

"Maintenant, jouis pour moi, avec ce sexe abîmé. Jouis de la douleur, car c’est tout ce que tu es, un esclave du plaisir par la souffrance."

 

La vieille dame observait l'homme, tremblant, épuisé, tandis qu'il éjaculait, son sperme mêlé à la sueur et au sang qui maculait son sexe abîmé. Elle le regardait avec un sourire de satisfaction, ses vieux doigts encore agrippés à la pince, maintenant desserrée. Le liquide blanc jaillissait avec force, contraste macabre contre la peau meurtrie et rougie du gland en sang.

 

Elle relâcha lentement son emprise et posa la pince sur la table à côté, tout en continuant de caresser son sexe gonflé, encore palpitant sous la douleur et l'excitation. "C'est exactement ce que je voulais," murmura-t-elle d’une voix rauque. "Je suis heureuse que tu aies joui ainsi. Regarde-toi, un vrai homme, capable de trouver la jouissance dans la douleur la plus profonde... ton gland est en sang, ton corps a souffert, et pourtant, tu jouis comme jamais."

 

Elle se leva, se tenant fièrement devant lui, et observa la scène avec un mélange de fierté et de fascination sadique. "C'est ça, le véritable art du supplice. Je ne suis pas là pour te briser complètement… juste assez pour que tu reviennes encore et encore, assoiffé de plus de douleur, de plus de perversion."

 

L'homme haletait, encore sous le choc de la jouissance intense qui avait traversé son corps. Le mélange de douleur et de plaisir avait été si violent qu'il peinait à se remettre. Ses mains tremblaient, ses jambes fléchissaient, mais il n'avait pas honte, loin de là. Il se sentait étrangement libre, comme s'il avait trouvé une nouvelle forme d'accomplissement dans cette torture si précise, si calculée.

 

La vieille dame approcha doucement, une serviette à la main, mais au lieu de l'essuyer doucement, elle appuya fermement sur le gland ensanglanté, arrachant un dernier cri de douleur à l’homme. "Oui, jouis dans ta souffrance. Ton sexe est abîmé, mais tu reviendras… tu reviendras toujours."





© copyright Marc Vongotha 63


vendredi 28 mars 2025

La flagellation de Forchevreuse

 






Une nouvelle de Marcel Proust

 

La flagellation de Forchevreuse

 

 

Je songeais en voyant le Comte de Forchevreuse lancer des regards aigus au-delà de ses interlocuteurs et chercher à atteindre ceux des apaches, comme il aimait à les appeler (recouvrant de ce nom à la fois leur condition sociale mais aussi, peut-être sans en être conscient, une couleur ethnique qui évoquait les indiens ligotant les pionniers américains venus saisir leur terre), que sa nervosité, qu'il savait si bien contenir tout en laissant échapper quelques signes – de même qu'on ne voit pas l'eau bouillir dans une casserole recouverte mais qu'on voit s'envoler la vapeur en jets vigoureux – annonçait l'imminence du moment où son désir ne pourrait être endigué plus longtemps. D'ailleurs l'un de ces apaches, sans doute habitué au manège de Forchevreuse, lui adressa en retour un sourire de connivence, certes aimable puisqu'il disait : - "Je te connais, viens donc vers moi, ne fais pas la bête" – et en même temps, par une légère inclinaison des commissures des lèvres vers le bas, qui en quelque sorte annulait ce que le sourire avait d'engageant, promettait au Comte les souffrances et humiliations dont il rêvait.

 

Ce signal parfaitement compris eut pour conséquence que le Comte quitta le cercle de ses interlocuteurs – qui, occupés eux-mêmes à d'autres ballets visuels, semblèrent trouver cette attitude parfaitement normale- et se dirigea vers l'apache. Il eut ce bref mouvement de menton qu'on lui connaissait, et qui, dans d'autres salons, annonçait un trait ou une "rosserie", mais qui en cet endroit n'était là que pour rappeler que, quelles que fussent les turpitudes auxquelles il allait se livrer, le Comte était maître de ses désirs et des hommes qui allaient s'occuper de les satisfaire.

 

-"Alors, dit l'apache, tu vas pas me regarder comme ça, ou je m'en vais te corriger. Et ton cul va en prendre". Je vis que le Comte, dont l'œil se troubla d'un coup, était passé de l'autre côté de la réalité, que le mot vulgaire, "cul", l'avait atteint dans une de ces régions de l'esprit où nos perversions les plus secrètes s'épanouissent en images que nous gardons pour nous seuls et qui d'un seul coup (dans le cas de Forchevreuse grâce au mot "cul"), peuvent remonter à la surface, devenir presque concrètes, parce qu'elles vont bientôt prendre corps. Et l'apache, joignant le geste à la parole, claqua des doigts, comme s'il répondait au mouvement de menton hautain, et traversa le salon, suivi par le Comte qui, déjà dans son jeu, avait l'attitude du prisonnier aux mains d'un surveillant brutal ou d'un aristocrate enlevé par des gens du peuple invertis. Quand ils eurent disparu, Joseph se tourna vers moi et me dit : - Je sais bien que ce n'est pas votre genre, mais vous pouvez assister à la suite de l'histoire." Je me récriai qu'il était hors de question que le Comte me vît en tant que témoin, mais Joseph eut un sourire entendu. – "Oh, mais il ne vous verra pas!" Ma curiosité, que je croyais satisfaite depuis que j'étais entré dans cette maison ( déjà un peu honteux d'avoir suivi Joseph sous prétexte qu'il voulait me montrer ce à quoi il était réduit pour gagner de l'argent), avait connu un regain de force quand j'avais découvert le Comte, me cachant de lui dans cette foule d'invertis, et que Joseph avait glissé à mon oreille de quels vices son client de marque était frappé, et je me rendais compte que je ne pouvais l'arrêter, de même que le Comte ne pouvait arrêter l'expression de son désir en suivant l'apache, ce qui me fit suivre sans presque m'en rendre compte Joseph vers une petite pièce sans lumière dont un des murs n'était qu'une glace sans tain.

 

De l'autre côté, le Comte était dévêtu avec brusquerie par l'apache. A peine reconnus-je le visage de cet homme qui, quelques jours auparavant encore, déclamait les yeux mi-clos un poème de sa composition où les hortensias bleus tenaient une si grande place, devant un parterre de duchesses et de princesses, toutes parentes à des degrés divers, le même homme qui symbolisait à mes yeux la lignée la plus haute, la plus ancienne, de France, et qui aujourd'hui non seulement portait sur son expression le désir le plus sauvage, mais aussi sur son corps maintenant entièrement nu les marques de sévices précédents, comme si, les vêtements ôtés, ces stigmates dévoilaient une autre personne, non pas descendante de Du Guesclin mais d'un animal étrange, un de nos ancêtres communs à lui comme à tous les hommes présents dans cet hôtel, y compris moi.

 

Je m'aperçus que je n'étais pas seul dans cette pièce, mais que trois autres hommes, sans doute habitués du lieu, regardaient la salle où le Comte était jeté sur un lit à baldaquin par l'apache qui lui liait les mains aux montants en bois, à l'aide de bracelets métalliques qui n'étaient pas sans rappeler ceux que portent les forçats ou les prisonniers. Puis l'apache sortit du tiroir d'une commode une espèce de knout, au bout doté d'une étoile de fer, et se promena de long en large dans la pièce, alors que le Comte écartelé, à genoux, offrait aux spectateurs que nous étions le spectacle de sa soumission obscène. Mais, comme si la chose avait été étudiée de façon que le plaisir de chacun fût complet, non seulement nous pouvions tout voir, mais aussi tout entendre (et je pensai que le Comte le savait très bien, qu'il connaissait l'existence de la glace sans tain, et même que ce stratagème décuplait sa folie), que ce fût la voix de l'apache, les sifflements et les coups du knout, les gémissements du Comte, et ses cris horribles chaque fois que l'instrument de sa torture et de ses délices s'abattait – et chaque flagellation étant accompagnée d'un commentaire de l'apache : – Tu en veux encore, hein ? Petite lopette !... Tends bien ton cul, où je vais aller te fouetter de l'autre côté, tu vas voir !

 

homme au fouet -d_après Rallic

Cette crudité extrême, cette obscénité sans fard, tant dans les gestes et les attitudes que dans les mots, me laissèrent un instant pétrifié, ce qui n'était pas le cas des autres spectateurs. J'entendais des froissements et je devinais des contorsions qui prouvaient qu'ils n'étaient pas inactifs. Bientôt, la demi-obscurité qui me parut être la conséquence d'un savant réglage de la lumière, celui-ci permettant une vision à la fois claire de l'ensemble des actions engagées et imprécise de ses détails, m'offrit le spectacle diffus d'un homme bien habillé, dont le pantalon ouvert sur le devant laissait apparaître le membre dressé que son voisin avait saisi et sur lequel il imprimait un mouvement lent. La lenteur même de ce mouvement, ajoutée au silence qui régnait dans cette pièce, donnait un caractère irréel, magique, digne de ces rêves ou cauchemars d'enfant où les personnages, souvent maléfiques, grouillent dans l'ombre, rampent et s'apprêtent à vous sauter à la gorge. Malgré moi, j'eus un mouvement de recul dont Joseph comprit le sens, puisqu'il chuchota à mon oreille : - Ne vous inquiétez pas, personne ne viendra vous importuner. Car c'était pour moi une chose de voir l'inversion dans son étalage le plus trivial et une autre d'en être la victime. Si j'avais pu analyser mon trouble (car il existait) , j'eusse pu y trouver à la fois la traduction du plaisir pervers de contempler un spectacle d'ordre sexuel, fût-il dépravé et ne correspondant pas à mes goûts, et la surprise faite par ce moi perverti à mon moi habituel, policé, pudique, celui-ci perdant la partie contre celui-là. Sur l'instant, je ne pouvais que penser : - "Non, je ne dois pas en regarder plus, je sais maintenant ce qui se passe ici, c'est affreux", mais aussi : – "Puisque je suis là, autant voir ce qui va arriver, et puis ce Forchevreuse, jusqu'où ira-t-il ?"

 

La réponse à cette question allait venir dans l'instant presque, car la scène de l'autre côté de la glace sans tain changeait de nature. Un homme très féminin, assez jeune, vêtu d'une grande cape noire fermée, apparut dans la pièce, bientôt suivi d'un autre, du même genre et du même âge. Et la vision de ces deux personnages et de l'apache permettait de saisir les deux pôles de l'inversion masculine, l'un mâle à l'excès, l'autre femelle jusqu'à la caricature, ces pôles entre lesquels Forchevreuse, dominé, humilié, passif, naviguait à plaisir, cette domination subie et cette passivité humiliée le mettant lui-même dans une position de mâle violenté ou de femelle esclave (qu'en était-il de ce qu'il imaginait ? De quoi était fait son rêve ?). Mon étonnement, un peu calmé depuis le début de la scène de fustigation qui avait duré suffisamment longtemps pour que les fesses et le dos du Comte fussent rougis, redoubla quand l'un des deux jeunes invertis ouvrit sa cape et qu'apparut à nos yeux un long membre sombre et dressé qu'il saisit de sa main gauche, tandis que la droite se posait impérieusement sur la taille du Comte, afin qu'il se cambrât. L'inverti se plaça derrière celui-ci, le cachant aux regards des témoins dont je faisais partie. Nous vîmes les mouvements du jeune pédicateur, d'abord doux et lents, puis rapides et profonds, et il me parut que les cris du Comte qui accompagnaient ces infâmes coups de boutoir, de brefs et aigus qu'ils étaient au commencement de la pratique devenaient longs et rauques, jusqu'à n'être bientôt plus qu'un seul râlement que je n'aurais pu qualifier de plaisir si l'apache, venu se placer face au Comte pour, me semble-t-il, lui caresser le visage, n'avait pas dit : - « Ah, tu aimes ça, hein, qu'on t'encule! Mais ne t'inquiète pas, petite roulure, tu vas te faire enculer comme jamais ! » Et il répétait ce mot obscène à satiété, comme s'il devait augmenter le bonheur de Forchevreuse. En outre, j'avais failli oublier que celui-ci payait, et grassement d'après ce que m'avait dit Joseph ("C'est un client très généreux, si tous étaient comme lui !"), pour subir ces outrages qui devaient l'amener, je n'en doutais plus, à la jouissance.

 

Depuis le début de la scène, je n'avais guère prêté attention à mes voisins, car, rassuré sur le fait qu'ils ne m'importuneraient pas ( et la présence de Joseph agissait comme un baume sur mon anxiété) , je ne m'intéressais qu'au déroulement du spectacle offert par Forchevreuse. Mais un bruit, un mouvement me fit tourner les yeux vers ma gauche, où l'un des spectateurs, celui-là qui s'était déboutonné et se faisait manuéliser par son voisin, s'était mis à genoux et prenait dans sa bouche le sexe de celui qui le cajolait auparavant, lui adressant une caresse qui semblait celle d'un habitué de la chose, peut-être même d'un spécialiste, si je me fiais aux gémissements extasiés de celui qui la recevait. L'homme qui suçait le membre avait les cheveux blancs, et cela me fit comprendre que la perversion, si elle peut commencer tôt, ne se termine pas toujours avec la maturité, mais au contraire se développe avec elle, et devient avec les premiers vieux jours une manie que seule l'impotence ou la maladie peuvent ruiner. C'est alors que Joseph, qui avait surpris mon regard, me dit, toujours à voix basse : -" Lui, il ne vient que pour sucer. Il peut en faire vingt ou trente en un soir. On l'appelle bouche d'or." Cette expression, au lieu de renforcer l’image que m’offrait l’homme à cheveux blancs ainsi surnommé, en déclencha une autre, si surprenante en un tel lieu et un tel moment, qu’elle m’enleva de la pièce - au sens où une partie de ma conscience quitta la petite salle et me transporta autre part, loin dans le temps et l’espace, chez mes cousins de Bervilliers, lorsque le petit Albert et moi jouions aux explorateurs et qu’Albert nous donnait des surnoms. Celui de « bouche d’or », qu’il avait lu dans un conte pour enfants, désignait un indigène doué de voyance, et il se l’était approprié. Bien qu’il n’y eût aucune chance que l’homme aux cheveux blancs dont la tête s’avançait et reculait, de plus en plus vite maintenant, sur le membre de son voisin, fût le petit Albert, la vision de ce dernier trônant sur la margelle du puits et déclamant des prédictions terribles se substitua à la réalité, avant de perdre de sa force et de me rendre à nouveau au spectacle des turpitudes si éloignées des chimères enfantines. La scène, de l’autre côté de la glace sans tain, se termina bien vite, et de manière fort curieuse. Le jeune inverti qui sodomisait le Comte (et ce mot, qui me vint à l’esprit, constituait l’acte le plus absolu des habitants de Sodome ) se retira, et l’apache libéra Forchevreuse pantelant.

 

– "Regarde donc ça, tiens!" Et l’inverti, aidé de son camarade, retira sa cape. Je vis alors un corps gracile, deux petits seins aux tétons longs et roses, et le membre toujours dressé mais ceint à la taille par une bande de tissu. C’était une femme, dont le rire parvint jusqu’à mes oreilles, que son camarade, qui retira sa cape à son tour, libérant une poitrine plus forte et un sexe féminin presque glabre, embrassa dans le cou, puis sur les épaules, puis, descendant encore, entre les fesses où il s’attarda. Ainsi Gomorrhe rejoignait-elle Sodome pour le plaisir du Comte, qui souffrait mille morts et mille plaisirs à cette vue de deux corps de femmes lascives, et qui, tourné vers nous maintenant, offrait à la vue de tous un membre raide, assez petit mais épais. Ce membre, mâle et naturel, semblait appeler assistance. Comme si l’apache l’avait compris – et moi je comprenais que ce ballet était orchestré, et que, si probablement on ménageait au Comte quelques surprises, quelques variantes, la trame générale était le fruit d’un ordonnancement auquel le Comte lui-même avait apporté son concours, voire ses exigences- , il lança à Forchevreuse : - "Tu sais bien que je ne touche pas, moi. Je corrige. Alors tu te finis tout seul, mon prince. On te regarde. Allez."

 

Et Forchevreuse, devant les deux femmes qui se caressaient de plus en plus hardiment et riaient de lui, porta sa main à son membre et se masturba, l’œil mi-clos, égaré, presque fou, jusqu’à ce qu’il jouît, encouragé, si l’on peut dire, par l’apache qui avait repris le fouet. Epuisé, le Comte se renversa en arrière. Il y eut une autre jouissance de l’autre côté de la glace sans tain, près de moi, car l’homme aux cheveux blancs resta immobile contre le ventre de son voisin, qui poussa des grognements. A peine entendis-je Joseph murmurer à mon oreille :

 

-"Ceux-là ont fini. Si le cœur vous en dit, après le Comte, nous avons un sénateur qui aime autre chose."

Je ne pus répondre. En effet, je venais de reconnaître en la jeune femme qui avait sodomisé Forchevreuse, et qui venait de s’approcher de la glace pour se mirer en disant à sa complice : - "Nous n’allons pas rester comme ça, toutes les deux. Hein, mon amour ?" la petite Célestine, celle-là même qui m’avait dit à l’hôtel de Mérinbourg, alors que je cherchais du regard la petite troupe de collégiennes « Oh, je vais les rejoindre, nous sommes invitées par des garçons très gentils », celle qui portait des robes bleues, des petites chaussures plates, des châles italiens, et qui voyageait avec ses parents.

 

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