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dimanche 1 juin 2025

Ces Petits Cons

 


Ces Petits Cons

 

Ces petits Cons, dont l'on fait fête,

Où le Vit ne met que la tête,

N'assouvissent point mon désir ;

J'aime les Cons de belles marges,

Les grands Cons qui sont gros et larges,

Où je m'enfonce à mon plaisir.

 

Les Cons si étroits de clôture

Et le laissent sans mouvement ;

J'aimerais mieux branler la pique

Que de foutre en paralitique :

Le plaisir git au remument.

 

Dans le grand Con de ma Maîtresse,

Mon Vit peut montrer son adresse,

Aller le trot, aller le pas,

Chercher partout son avantage,

Et monter d'étage en étage,

Maintenant haut, maintenant bas.

 

Comme le Monarque des Perses,

Jadis, par les saisons diverses,

Avait de diverses maisons,

D'un vit la majesté suprême

Dans un grand Con peut, tout de même,

Se loger en toutes saisons.

 

Foutre du Con de ces pucelles,

Serrez comme des escarcelles,

Où le Vit n'est en liberté !

J'ai, dans le Con de ma voisine,

Ma chambre, anti-chambre et cuisine,

Logis d'hiver, logis d'été.


Pierre Motin est un poète qui vécut de 1566 à 1612, contemporain de Boileau et de Malherbe. Le poème reproduit sont des Stances parues en 1618 qui célèbre à sa manière la beauté des vulves charnues comme on dit aujourd'hui.


vendredi 9 mai 2025

poème de Verlaine (1844-1896) Extrait du recueil "Femmes" est daté de 1890.

 



Ce poème de Verlaine (1844-1896) 

Extrait du recueil "Femmes" est daté de 1890.

 


Tu n'es pas la plus amoureuse

De celles qui m'ont pris ma chair ;

Tu n'es pas la plus savoureuse

De mes femmes de l'autre hiver.

 


Mais je t'adore tout de même !

D'ailleurs ton corps doux et bénin

A tout, dans son calme suprême,

De si grassement féminin,

 


De si voluptueux sans phrase 

Depuis les pieds longtemps baisés 

Jusqu'à ces yeux clairs purs d'extase

Mais que bien et mieux apaisés !

 

Depuis les jambes et les cuisses 

Jeunettes sous la jeune peau,

À travers ton odeur d'éclisses

Et d'écrevisses fraîches, beau,

  

Mignon, discret, doux, petit Chose

À peine ombré d'un or fluet, 

T'ouvrant en une apothéose 

À mon désir rauque et muet,

 

Jusqu'aux jolis tétins d'infante,

De miss à peine en puberté,

Jusqu'à ta gorge triomphante

Dans sa gracile vénusté,

 

 

Jusqu'à ces épaules luisantes,

Jusqu'à la bouche, jusqu'au front 

Naïfs aux mines innocentes

Qu'au fond les faits démentiront;

 


Jusqu'aux cheveux courts bouclés comme

Les cheveux d'un joli garçon,

Mais dont le flot nous charme, en somme, 

Parmi leur apprêt sans façon.

 


En passant par la lente échine

Dodue à plaisir, jusques au

Cul somptueux, blancheur divine,

Rondeurs dignes de ton ciseau,

 


Mol Canova  jusqu'aux cuisses

Qu'il sied de saluer encore 

Jusqu'aux mollets, fermes délices, 

Jusqu'aux talons de rose et d'or !

 


Nos nœuds furent incoërcibles ?

Non, mais eurent leur attrait leur

Nos feux se trouvèrent terribles ? 

Non, mais donnèrent leur chaleur.

 

 

Quant au Point, Froide ? Non pas, Fraîche.

Je dis que notre "sérieux"

Fut surtout, et je m'en pourlèche,

Une masturbation mieux,

 

 

Bien qu'aussi bien les prévenances

Sussent te préparer sans plus,

Comme l'on dit, d'inconvenances,

Pensionnaire qui me plus.

 


Et je te garde entre mes femmes

Du regret non sans quelque espoir

De quand peut-être nous aimâmes

Et de sans doute nous ravoir.



dimanche 4 mai 2025

Ballade au pilori (poème)





Ballade au pilori

  

Exposée dans l'attente des tourments

Je suis au pilori comme sanction

Et je ne veux aucun acquittement

Au contraire à votre disposition

Je rêve du temps de l'inquisition

Où je suis exhibée au pilori

Prête à subir toutes les moqueries

J'attends la lecture de ton verdict

Condamnée pour le port de lingerie

Foule, je suis soumise à ta vindicte

 

Sans nul doute c'est volontairement

Que je m'offre ici à la punition

Faites-moi part de votre jugement

N'ayez pas le cœur plein de compassion

Laissez donc libre court à vos pulsions

Je suis là attachée au pilori

Et même si le châtiment est strict

Je paierai ici ma forfanterie

Foule, je suis soumise à ta vindicte

 

Ne faites pas preuve d'apitoiement

Mais faites plutôt preuve de perversion

Exprimez votre mécontentement

Au pilori, totale reddition

J'attends les légumes en putréfaction

Et sous un déluge de fruits pourris

Car c'est bien ma posture qui te dicte

D'exprimer ainsi ta sauvagerie

Foule, je suis soumise à ta vindicte

 

Peuple, châtie-moi pour sorcellerie

Sous tes immondices et tes railleries

Ce supplice est placé sous ton édicte

J'y veux vivre ma pénitencerie

Foule, je suis soumise à ta vindicte.

 

Julie du Clos




samedi 26 avril 2025

A une Robe Rose

 



A une Robe Rose


Que tu me plais dans cette robe

Qui te déshabille si bien,

Faisant jaillir ta gorge en globe,

Montrant tout nu ton bras païen !


Frêle comme une aile d'abeille,

Frais comme un cœur de rose-thé,

Son tissu, caresse vermeille,

Voltige autour de ta beauté.


De l'épiderme sur la soie

Glissent des frissons argentés,

Et l'étoffe à la chair renvoie

Ses éclairs roses reflétés.


D'où te vient cette robe étrange

Qui semble faite de ta chair,

Trame vivante qui mélange

Avec ta peau son rose clair ?


Est-ce à la rougeur de l'aurore,

A la coquille de Vénus,

Au bouton de sein près d'éclore,

Que sont pris ces tons inconnus ?


Ou bien l'étoffe est-elle teinte

Dans les roses de ta pudeur ?

Non ; vingt fois modelée et peinte,

Ta forme connaît sa splendeur.


Jetant le voile qui te pèse,

Réalité que l'art rêva,

Comme la princesse Borghèse

Tu poserais pour Canova.


Et ces plis roses sont les lèvres

De mes désirs inapaisés,

Mettant au corps dont tu les sèvres

Une tunique de baisers.


 Théophile GAUTIER

1811 - 1872

dimanche 13 avril 2025

Étendue Toute nue, Offerte

 


Étendue

Toute nue, offerte,

Les paupières closes,

Écartelée,

Elle attend, et se tend.

 

Des mains inconnues,

Sur ses courbes charnues,

De femelle

Ronde et belle,

La sculptent en douceur,

En ardeur, en douleur.

 

Je la vois,

Frémissante,

Ses seins en éveil,

Son ventre qui palpite,

Sous l’emprise

D’une folie

Qui embrase ses sens,

Qui bouleverse ses songes.

 

Des lèvres brûlantes,

En fièvre obsédante,

Dévorent lentement

Son con ruisselant.

 

Mon amie,

Ma chérie,

Devant moi, vulnérable,

Dans ton abandon palpable,

Tu te livres,

Tu chavires,

Sous mes lois, mes envies,

Aux désirs d’inconnus,

Que je t’offre, ravie.

 

Et tes spasmes me sont

Des flots en déraison,

Des vagues de plaisir

Qui consument mes nuits.


© copyright Marc Vongotha 63

mercredi 26 février 2025

Ose la Soumission, ose le Feu

 






Ose la soumission, ose le feu

Ne vis plus dans l'ombre des aveux.

Goûte au fouet, aux morsures brûlantes,

En garde la marque, enivre-toi, ardente.

 

Rien ne dure, tout s'efface dans la chair,

Parfois, on s'abandonne à l'éclair.

Profite de la corde, du poids des chaînes,

Chaque nuit fait vibrer un parfum de peine.

 

Tout saigne,

Se baigne,

Dans le désir brut qui t'enseigne.

 

La vie est une cage de velours et de fer,

Ne fais plus de vœux éphémères.

Jouis sans remords, sans fausse tendresse,

Car la passion vit dans l'ivresse des faiblesses.


© copyright Marc Vongotha 63


jeudi 13 février 2025

Soumise

 


 



Soumise

 

Sous ton joug, douce et promise,

Je livre mon âme, ma chair soumise.

Chaque frisson, chaque murmure,

Allume en moi une flamme pure.

 

Ta main glisse, explore, devine 

Et dans l'ombre, nos désirs s'illuminent.

Empathique maître, tu lis mes pleurs,

Anticipe mes faims, apaises mes heures.

 

Les supplices dansent, délicieux tourments,

Je ploie, je défie, tout en t'aimant.

Ton plaisir devient mon univers,

Nos âmes s’unissent, l’équilibre s'inverse.

 


Dans cet échange, un serment brûlant :

Complémentaires, enfin vibrants.

Je serai ta douce promise.

Tu apprendras à connaitre mon corps et mon âme

 

 Dans le but de faire vibrer ma flamme.

Ton emprise sur moi sera sans limites.

Tu utiliseras mon empathie pour anticiper

 À tes envies, et combler nos vides inassouvis.

 

Tu me feras vivre mille supplices.

Juste exister pour ton plaisir, oser te défier.

Nos esprits seront enfin complémentaires.


© copyright Marc vongotha 63