Sensualité et Soumission : Récits SM Classiques de A à Z
Attention, il s’agit d’un récit à caractère érotique et pornographique.
Ce récit peut heurter le jeune public ou les personnes sensibles.
Bienvenue dans un univers où la plume caresse l’interdit et explore les méandres des fantasmes inavoués. Cette rubrique est une ode à l’art de raconter, un espace où les récits SM prennent vie, entre sensualité brute et soumission totale.
Vous y découvrirez des textes qui capturent l’essence même du BDSM, qu’ils soient nés sous ma plume ou glanés dans les recoins les plus audacieux du web. De l’élégance des jeux de pouvoir aux pulsions les plus obscures, chaque histoire vous invite à plonger dans des scénarios intenses, libérés de toute censure.
Laissez-vous emporter par des récits où le désir se mêle à la douleur, où la domination et la soumission deviennent un langage à part entière. Qu’il s’agisse d’un hommage aux classiques intemporels ou de créations originales, ces textes sont conçus pour éveiller vos sens et nourrir vos rêves les plus profonds.
J’espère qu’ils sauront éveiller en vous des émotions puissantes et vous offrir autant de plaisir cérébral que physique. Laissez votre imagination s’envoler, et que chaque mot devienne une clé pour déverrouiller les portes de vos désirs.
"Le
Visionneur"
Christian
referma la porte d’entrée et poussa un soupir de soulagement. Enfin seul. Sa
femme était partie tôt ce matin, tailleur noir, sac à main serré sous le bras,
en lui lançant un rapide baiser sur la joue.
— Un
rendez-vous qui va durer la journée, tu ne m’attends pas, hein ?
— Non,
t’en fais pas… profites-en, avait-il répondu calmement.
Il avait
déjà en tête ce qu’il ferait de cette matinée. Depuis quelques semaines, un
malaise diffus le travaillait. Sa sexualité, ou plutôt son absence. Il n’osait
pas trop y penser, mais il se sentait éteint. Avec sa femme, les rapports
étaient devenus rares, routiniers, tendres mais fades. Le feu avait disparu. Et
pourtant, Christian savait qu’il était encore capable de désirs puissants…
déviants, même. Surtout déviants.
Il alluma
son ordinateur portable. Le salon était baigné de silence. Pas besoin
d’écouteurs aujourd’hui. Il ouvrit son navigateur et hésita. Pornhub ? Non.
Trop banal. Il erra un moment, tapant des mots-clés qu’il n’aurait jamais osé
dire à voix haute.
Puis, il
tomba sur un site étrange, à l’interface épurée, presque clinique.
"Rituels Secrets – Diffusion Privée".
Curieux,
il cliqua.
Aucune
liste de modèles ou de camgirls n’apparaissait. Juste des scénarios à
sélectionner. Il cliqua sur celui qui attira immédiatement son attention :
"Une
femme anonyme soumise à une séance de punition dans une cave aménagée. Vous
êtes spectateur silencieux. Vous ne pouvez qu’observer. Elle ne sait pas qui
regarde."
Un
frisson remonta dans son dos. Il hésita. Puis il s’installa plus
confortablement sur le canapé. Son sexe réagit immédiatement.
— Allez…
une petite jouissance pour me détendre, murmura-t-il pour lui-même.
La vidéo
se lança en direct. Image en noir et blanc.
Une pièce
nue, froide. Une chaise en métal. Et elle.
La femme
était déjà attachée. Une quarantaine d’années. Le genre de femme qu’il avait
toujours fantasmé en secret. Une milf bien en chair, grande, lourde, nue, les
poignets attachés dans le dos. Sa poitrine pendait, lourde et généreuse (au
moins un 105D), ses tétons durcis, bousculés à chaque mouvement. Sa vulve était
offerte, complètement rasée, exposée sans fard.
Elle
avait les yeux bandés. Elle haletait déjà. On devinait la peur mêlée
d’excitation.
Un homme
entra dans le champ de la caméra. Visage masqué. Grand, silencieux. Il ne dit
rien. Il inspecta le corps de la femme, le toucha du bout des doigts,
lentement, s’attardant sur les seins, les fesses. Puis il saisit un martinet.
Christian
se branlait lentement. Fasciné. Hypnotisé.
La
première claque du cuir claqua sur la peau nue du ventre.
Puis une
autre, sur l’intérieur des cuisses.
La femme
gémit. Elle avait la bouche entrouverte, son souffle saccadé.
Christian
ne regardait plus seulement une vidéo. Il était entré dans un autre monde. Un
monde interdit. Un monde qui l’appelait.
Chaque
coup, chaque cri, chaque tremblement de cette femme le faisait jouir
intérieurement. Ce n’était pas de la pitié. C’était de l’adoration. Il la
trouvait sublime dans sa souffrance offerte. Il se caressait plus vite.
Le
bourreau pinça un téton, longuement, le tira, l’étira comme un morceau de pâte
molle, avant d’y accrocher une pince métallique ornée d’un petit grelot.
Un
gémissement aigu s’échappa de la gorge de la femme. Un autre téton suivit.
Christian
s’imagina à la place de l’homme masqué. Puis à la place de la femme. Puis à
nouveau bourreau.
La caméra
zooma légèrement. La vulve. Gonflée. Brillante.
Le
bourreau versa quelques gouttes d’un liquide transparent sur le clitoris
exposé. La femme hurla.
— Huile
pimentée ? songea Christian, stupéfait.
Le
clitoris se mit à pulser, à rougir. La femme tentait de se tordre, mais les
liens la maintenaient.
Christian
n’en pouvait plus. Il jouit bruyamment, violemment, dans un râle étouffé, le
sperme jaillissant sur son ventre, son tee-shirt.
Il resta
là, pantelant, les yeux rivés à l’écran où la séance continuait.
Il venait
de franchir une limite. Et il savait qu’il y reviendrait.
La
révélation
Christian
resta longtemps immobile après sa jouissance. Sa respiration était lente,
profonde. Il avait fermé les yeux. Pas de culpabilité. Pas ce matin. Juste… le
vertige d’un orgasme comme il n’en avait jamais connu. Pas même lors de ses
premières fois. Pas même lors des rares moments de tendresse avec sa femme,
quand leur corps se cherchait encore, il y a dix ans.
Il essuya
machinalement son ventre, referma son pantalon… mais n’éteignit pas l’écran.
La vidéo
était terminée.
En bas,
une discrète mention apparut :
« Série :
Clara, acte 3/12 – Femme ordinaire, douleurs extraordinaires. »
Christian
cliqua.
Un menu
s’ouvrit. Douze vidéos. Chaque titre plus énigmatique, plus intime :
Acte 1 : Le consentement du silence
Acte 2 : La première morsure
Acte 3 : L’aveuglement heureux (celle qu’il
venait de voir)
Acte 4 : La cloche et le feu
Acte 5 : L’oubli de soi…
Il
s'arrêta un instant. Douze vidéos. Une série complète ? Était-ce une actrice ?
Ou une vraie femme, une vraie vie ? Il cliqua sur le nom du profil.
Clara la vraie.
Une
description minimaliste : « Je ne suis pas une actrice. Je suis une femme. Une
envie. Une vérité. J'offre mes douleurs à ceux qui savent regarder. »
Christian
sentit une tension sourde revenir dans son ventre. Elle était réelle.
Et plus
encore : elle assumait.
Un
souvenir l’assaillit, brutal. Il avait quinze ans. Il s’était masturbé pour la
première fois, en cachette, sur un vieux catalogue de lingerie. Mais ce n’était
pas les femmes en dentelle qui l’avaient excité. Non. C’était l’idée qu’on les
forçait à poser. Qu’elles étaient à la merci d’un regard autoritaire.
Et déjà à
l’époque, un vide s’était creusé en lui. Un vide jamais comblé.
Christian
relança la vidéo numéro 1. "Le consentement du silence."
Clara,
habillée cette fois. Un jean moulant, un débardeur trop petit pour sa poitrine
imposante. Elle regarde la caméra, sans sourire.
— Je
m’appelle Clara. Je suis une femme banale. Et je veux qu’on me maltraite.
Pause.
— Pas
pour jouer. Pas pour faire croire. Mais pour sentir que je suis vraie. Que je
suis vivante quand je souffre.
Christian
en eut des frissons. Son sexe se redressa lentement. Pas de gestes brusques
cette fois. Il regardait. Il buvait ses mots.
Clara
poursuivait :
— Le sexe
? Je m’en fiche. Je peux baiser sans plaisir. Mais quand une main me gifle,
quand une pince déchire mes chairs, là… là, je suis entière. Complète.
Elle
ouvrit son jean.
— Je suis
une femme du dedans. Pas du dehors. Je n’ai rien d’une star. Je suis molle, je
suis nue, je suis offerte. Et je veux qu’on me déteste. Pour jouir d’être
encore là après.
Christian
sentit quelque chose céder en lui. Une digue. Un barrage qu’il avait construit
durant toute sa vie d’homme rangé.
Il mit
pause.
Il se
leva, lentement, et alla se regarder dans le miroir du salon. Ses traits. Ses
tempes grisonnantes. Ce ventre qui avait pris un peu de rondeur.
Mais ses
yeux… ses yeux étaient pleins de feu.
— Je l’ai
toujours su, souffla-t-il.
Sa main
effleura son sexe encore gonflé.
— Ce
n’est pas le cul que je veux. C’est le cri. C’est la vérité nue. Celle qu’on
cache.
Ce
jour-là, Christian ne regarda pas les autres vidéos. Il les garda comme un
trésor, un secret précieux.
Mais il
savait que rien ne serait plus jamais comme avant.
Il savait
qu’un gouffre venait de s’ouvrir, et que le seul chemin vers lui-même passait
par cette chute.
Le feu
ancien
Christian
ouvrit les yeux vers 8h.
La
lumière pâle du matin filtrait à travers les rideaux tirés. Il était seul.
Sa femme,
comme la veille, était déjà partie, laissant sur la table un mot bref :
"Réunion
au centre, ne m’attends pas ce soir. Bisous."
Il
n’avait pas faim.
Il
n’avait pas envie de musique.
Juste du
silence. Et de cette sensation étrange qui collait encore à sa peau.
Le
souvenir de sa jouissance d’hier, violente, animale.
Rien à
voir avec ce qu’il vivait avec sa femme.
Il y
avait eu dans cette jouissance une espèce de vertige intérieur, quelque chose
de plus grand que lui, qui l’avait traversé comme une vague, avec cette vidéo
en fond — cette femme enrobée, nue, offerte à la douleur, à la volonté d’un
autre.
Et il le
savait maintenant : ce n’était pas nouveau.
C’était
là depuis toujours.
Il fit
couler un café et s’assit à la table de la cuisine. Les yeux perdus.
Il se
souvenait de sa première érection.
D’un
détail oublié.
Il avait
10 ans. Il était tombé par hasard sur une vieille BD qu’un cousin avait cachée
dans une cabane, derrière la maison familiale. Un album avec des scènes
grotesques, violentes, sadiques. Des femmes attachées, menacées. Des maîtresses
au regard froid.
Il ne
comprenait pas les dessins, mais il les regardait sans pouvoir décrocher.
Et une
nuit, il avait rêvé. Une femme immense, en cuir noir, lui ordonnait de se
mettre à genoux.
Il
s’était réveillé mouillé, le pyjama collé à sa peau.
La honte
avait été immense.
Mais le
désir était resté.
Caché.
Étouffé.
Il avait
essayé, plus tard, de trouver ce frisson dans ses relations.
Mais les
filles de son âge ne comprenaient pas.
Et il
n’osait pas dire. Pas parler de ce qu’il voulait vraiment : qu’on le gifle.
Qu’on le ligote. Qu’on lui dise quoi faire. Ou qu’il puisse le faire à une
femme offerte, en larmes et heureuse.
Avec sa
femme, au début, il avait espéré.
Elle
était douce, bienveillante, mais elle n’avait jamais compris cette part sombre
en lui.
Et il
avait appris à jouer un rôle, à se contenter d’une tendresse fade.
Mais
hier… cette femme sur la vidéo, cette MILF enrobée, offerte et nue…
Elle
avait réveillé le feu.
Il avait
joui comme un fou. Comme un homme qui retrouve son propre nom oublié.
Il monta
à l’étage, entra dans la chambre.
La
lumière du jour tombait sur le lit vide.
Il
s’assit au bord.
Ferma les
yeux.
Et laissa
les images revenir.
La MILF,
sur la vidéo. Ligotée. Haletante.
Et dans
son imagination, quelque chose de plus précis :
Cette
femme, il la connaît.
Pas elle,
en vrai.
Mais sa
silhouette. Son corps charpenté, sa poitrine lourde, ses grands yeux.
Ce n’est
pas une actrice. C’est le fantasme primitif.
Un
mélange de toutes les femmes qu’il a secrètement désirées.
Celles
qu’il a croisées au supermarché. Une prof du collège. Une voisine.
Des
femmes vraies. En chair. En autorité.
Et chaque
fois qu’il fermait les yeux, c’était ce type de corps qui revenait.
Pas les
mannequins maigres. Pas les stars porno.
Mais les
femmes puissantes. Naturelles. Maternelles et impitoyables.
Il alla
chercher une feuille, un carnet usé. Il n’écrivait jamais.
Mais là,
il avait besoin de mettre un nom.
"J’ai toujours su.
Je veux être dominé.
Je veux aussi dominer.
Je veux me libérer de la honte.
Je veux que ce soit vrai, profond, pas
juste sexuel.
Je veux découvrir qui je suis."
Il posa
le carnet.
Et alluma
l’ordinateur.
Mais pas
pour une autre vidéo.
Pour
chercher un forum.
Un espace
où il pourrait lire. Apprendre.
Écouter
les autres comme lui.
Et
peut-être… parler.
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