dimanche 15 juin 2025

Je veux continuer à vivre le rêve non censuré, l'inconscient libre.

 





La grande beauté de ma vie c'est que je vis ce que les autres ne font que rêver, discuter, analyser. Je veux continuer à vivre le rêve non censuré, l'inconscient libre.

Anaïs Nin

Journal 1944-1947

 

La citation d'Anaïs Nin résonne profondément avec l'essence même du BDSM, qui est souvent à la croisée des chemins entre le rêve, le désir, et l'acte. Dans ce monde singulier, vivre le rêve non censuré, comme le dit Nin, devient un art, un choix audacieux de s'abandonner à ses pulsions les plus profondes, loin des tabous et des restrictions imposés par la société.

 

Dans le BDSM, cette "grande beauté" évoquée par Nin peut se manifester dans des pratiques qui, pour d'autres, ne restent qu'à l'état de fantasmes. Les cordes, les instruments de domination, ou encore les jeux de rôle ne sont pas simplement des accessoires, mais les vecteurs d'une vie où le rêve et la réalité se confondent. Là où certains se contentent de discuter ou d'analyser, les adeptes du BDSM choisissent d’explorer et de ressentir.

 

Le "rêve non censuré" dans ce contexte, c'est accepter que l'inconscient ne connaît ni morale ni interdits. C'est vivre une sexualité ou une relation fondée sur la confiance, où les limites sont négociées et respectées, mais où tout ce qui est permis peut être exploré pleinement. Le fouet qui frappe, le regard qui commande, le nœud qui entrave : chaque geste est une affirmation de ce rêve devenu réalité.

 

Le BDSM offre aussi une liberté unique, celle de se réapproprier ses désirs en dépit des conventions. Il n'est plus question de juger, mais d'oser. En écho aux mots de Nin, ceux qui embrassent ce monde affirment : "Je vis ce que d'autres n'osent qu'imaginer."

 

C'est là la richesse du BDSM : permettre de transcender la simple analyse ou le discours pour entrer dans l'expérience directe. Vivre pleinement, intensément, dans un espace où les fantasmes trouvent leur pleine expression, où l'inconscient, libéré, devient une source d'épanouissement. Comme un écho aux pages du journal de Nin, le BDSM invite à une vie vécue dans la vérité de ses désirs, et non dans leur négation.