vendredi 4 avril 2025

On n'est jamais vraiment Libre.

 





 

On n'est jamais vraiment Libre. 

Enchaîné par ses Sentiments, ses Passions, 

Ses Pulsions Ses Besoins, Ses envies.

Les devoirs qu'on s'impose, 

Les prisons dont on perd la clef.

Les souvenirs et les rêves.

Tout ce qui fait qu'on est vivant.


Karine Giebel



Cette citation de Karine Giebel résonne profondément avec la philosophie BDSM, où la liberté et l’entrave ne sont pas nécessairement opposées, mais souvent complémentaires. Décryptons-la sous cet angle.


"On n'est jamais vraiment libre."

 

Dans une relation BDSM, la liberté absolue est une illusion. Le Dominant comme le soumis sont liés par des règles, des contrats implicites ou explicites, des désirs et des limites. La soumission, souvent perçue comme une privation de liberté, est en réalité un choix consenti, une liberté réorientée vers l'abandon et l'acceptation du pouvoir de l'autre.

 

"Enchaîné par ses sentiments, ses passions,

 ses pulsions. Ses besoins, ses envies."


Le BDSM repose sur une tension entre contrainte et désir. L'acceptation de ces chaînes intérieures — pulsions irrépressibles, fantasmes qui brûlent sous la peau — peut être une source de plaisir et d’épanouissement. L’attache physique (cordes, menottes, cages) n'est souvent que le reflet d'un asservissement plus profond aux désirs qui nous façonnent.

 

"Les devoirs qu'on s'impose, les prisons dont on perd la clef."


Ici, on retrouve la notion du cadre rigide que certains recherchent dans la soumission ou dans le rôle de Dominant. Se donner des devoirs, suivre un protocole strict, obéir à des règles établies : autant de prisons volontaires qui procurent un sens, un équilibre. La perte de la clef symbolise cet abandon total où l’individu accepte de ne plus être maître de son propre destin, au moins temporairement.

 

"Les souvenirs et les rêves."


Un rapport BDSM intense laisse des empreintes profondes dans la mémoire et l’âme. La marque d’une main sur la peau s’efface, mais pas la trace qu’elle laisse dans l’esprit. De même, les rêves BDSM nourrissent l’imaginaire, poussent à explorer toujours plus loin les limites du corps et de l’esprit.

 

"Tout ce qui fait qu'on est vivant."


Le BDSM est une quête d'intensité. Souffrance, plaisir, domination, soumission : ces expériences extrêmes rappellent à chacun qu’il est profondément vivant. Accepter ses chaînes, qu'elles soient mentales ou physiques, c’est parfois le chemin le plus sincère vers la liberté intérieure.

 

 En résumé, cette citation, lue à travers le prisme du BDSM, illustre le paradoxe fondamental de cette pratique : la liberté ne s’oppose pas à l’entrave, elle s’y trouve souvent redéfinie.



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