Prière à
mon Maître
Volontairement,
je me fais votre captive.
Non par
faiblesse, mais par ivresse.
Je me
dépouille de toute pudeur,
et vous
offre ma chair comme un autel.
Je veux
être la soumise de vos fièvres,
L’amante
impudique de vos ténèbres.
Sous vos
doigts d’acier, ma peau se souviendra,
De chaque
morsure, de chaque souffle arraché.
Maître-bourreau,
Vous
serez le cri que je retiens,
Le
silence qui m’écorche,
L’ombre
qui me traverse.
Que vos
sévices me brûlent,
Que vos
désirs me plient.
Qu’à
travers la douleur, je vous entende,
Comme un
dieu obscur me parlant dans la chair.
Je veux
être façonnée, forcée, brisée,
Jusqu’à
ne plus savoir où je commence.
Car dans
l’abandon, je me trouve,
Et dans
votre cruauté, je m’accomplis.
Prenez-moi
sans pitié,
Faites de
moi l’écho de vos démons.
Je serai
la prière et le péché,
Le corps
et la confession.  
© copyright Novembre 2025 Marc Vongotha 63


