jeudi 20 février 2025

Ne fais jamais rien pour faire plaisir à quelqu'un. N'attends jamais l'autorisation d'être qui tu es.

 






" Ne fais jamais rien pour faire plaisir à quelqu'un. N'attends jamais l'autorisation d'être qui tu es. C'est toi, et uniquement toi, qui as ce pouvoir. Être ou ne pas être acteur, pâtissier, musicien, vétérinaire, espion, telle sera ta question. Et puis, une vie, c'est long. Tu auras même l'occasion d'avoir mille vies !"


Aurélie Valognes 



Analyse et débat autour de la citation d’Aurélie Valognes dans un contexte BDSM

 

« Ne fais jamais rien pour faire plaisir à quelqu'un. N'attends jamais l'autorisation d'être qui tu es. C'est toi, et uniquement toi, qui as ce pouvoir. Être ou ne pas être acteur, pâtissier, musicien, vétérinaire, espion, telle sera ta question. Et puis, une vie, c'est long. Tu auras même l'occasion d'avoir mille vies ! »

 

Cette citation d’Aurélie Valognes, bien qu’initialement écrite dans un autre contexte, offre un point de départ riche pour réfléchir aux dynamiques BDSM et aux valeurs qui y sont liées. Dans cet univers, des notions telles que la liberté individuelle, le consentement et l’affirmation de soi sont centrales, et cette citation en devient une sorte de manifeste.

 

Ne fais jamais rien pour faire plaisir à quelqu’un : la liberté comme fondement

 

Dans le cadre du BDSM, l’idée de ne pas agir uniquement pour faire plaisir à l’autre est essentielle. Les relations BDSM se construisent sur le consentement éclairé et sur une communication honnête des envies et des limites. Ce principe met en lumière la nécessité de garder une intégrité personnelle. Si un(e) soumis(e) ou dominant(e) se force à accomplir des actes qui ne lui correspondent pas uniquement pour satisfaire son/sa partenaire, cela pourrait entraîner une déconnexion émotionnelle et un manque de respect pour soi-même.

 

Ainsi, cette réflexion invite à une introspection : à quel moment mes actions dans une relation BDSM sont-elles motivées par mes désirs personnels et non par la seule volonté de contenter l’autre ? Cette question est cruciale pour maintenir des relations équilibrées et enrichissantes.

 

N’attends jamais l’autorisation d’être qui tu es : l’affirmation de soi dans le BDSM

 

Cette partie de la citation résonne directement avec le parcours de beaucoup de personnes dans le BDSM. Choisir d’explorer ce monde demande souvent de surmonter des tabous sociaux, des jugements externes ou même des conflits internes. En revendiquant leur identité – qu’elle soit celle d’un(e) dominant(e), soumis(e), ou switch –, les individus s’autorisent à embrasser leurs désirs profonds.

 

Dans le BDSM, cette affirmation de soi passe aussi par l’établissement de limites claires et la capacité à dire « non ». Être qui l’on est signifie aussi avoir le courage d’exprimer ce que l’on veut – ou refuse –, sans chercher l’approbation d’une norme ou d’un partenaire.

 

Une vie, c’est long : les mille vies du BDSM

 

Le BDSM offre souvent un espace d’évolution et de transformation personnelle. L’idée d’avoir « mille vies » évoque cette capacité à explorer différents aspects de soi tout au long de sa vie. Beaucoup de pratiquants changent de rôles ou de pratiques avec le temps, passant d’une posture dominante à soumise ou explorant de nouvelles dynamiques et fétiches. Cette exploration constante reflète une forme de liberté et de renouveau permanent, propre à ceux qui acceptent de sortir des sentiers battus.

 

Cependant, cette multiplicité d’identités ou de rôles peut aussi soulever des interrogations : jusqu’où doit-on pousser l’expérimentation ? Existe-t-il des pratiques ou des dynamiques qui finissent par nous définir de façon durable ?

 

Points de débat et réflexions

 

La notion de plaisir mutuel dans le BDSM

 

Si cette citation prône de ne jamais « faire plaisir à quelqu’un » au détriment de soi, comment l’intégrer dans une pratique où le plaisir (souvent mutuel) est central ? Par exemple, un(e) soumis(e) peut trouver du plaisir à répondre aux attentes de son/sa dominant(e), mais jusqu’à quel point cela reste équilibré ?

 

Autonomie et relations d’autorégulation

 

Une relation BDSM, notamment dans des dynamiques de domination/soumission, peut sembler en contradiction avec l’idée de ne jamais « attendre l’autorisation » d’être qui l’on est. Pourtant, le BDSM repose souvent sur une autorégulation qui garantit que chaque partie reste libre d’arrêter ou de redéfinir les termes de la relation. Comment maintenir cet équilibre sans dénaturer la dynamique de pouvoir ?

 

Les mille vies comme évolution ou fuite ?

 

Peut-on voir dans ce concept des « mille vies » une évolution naturelle dans le BDSM ou un besoin de constamment chercher ailleurs une satisfaction ? Existe-t-il un moment où l’on peut s’établir dans une pratique ou un rôle sans ressentir le besoin de changer ?

 

Conclusion : une invitation à l’authenticité

 

En liant cette citation au BDSM, on y trouve une réflexion universelle sur l’importance de l’authenticité et de la liberté personnelle. Que l’on explore ce monde en tant que dominant(e), soumis(e), ou même simple curieux(se), les principes de consentement, d’équilibre et de liberté doivent rester au centre.

 

Cette citation devient alors un rappel que, dans la vie comme dans le BDSM, nous sommes les seuls maîtres de nos choix et de nos identités. Une invitation à embrasser nos envies, à tracer nos propres chemins, et à vivre pleinement chaque rôle ou chaque « vie » que nous choisissons d’explorer.