dimanche 20 avril 2025

Dans la cuisine baignée d’une lumière tamisée, elle s’affaire.

 



Bienvenue dans cet espace où mes mots prennent vie, tissant des histoires, des pensées éparses et des délires littéraires. Ici, je m’octroie avec malice le titre d’écrivain raté, mais l’essentiel n’est pas dans la réussite, plutôt dans ce plaisir intense à donner forme à mes idées. À travers ces murmures, parfois teintés de mon ombre perverse, j’espère éveiller quelques émois et partager un peu de cette passion sincère qui anime mon blog.


L'érotisme pourrait être l'art de bien cuisiner ses Amours.

Sony Labou Tansi





Dans la cuisine baignée d’une lumière tamisée, elle s’affaire. Nue sous un tablier qui à peine couvre sa poitrine ferme et son ventre plat, elle s’offre à l’instant. Le tissu léger, attaché négligemment autour de sa taille, souligne les courbes sensuelles de ses hanches et laisse deviner la naissance de ses cuisses. Elle sait qu’elle est observée, et cela électrise chacun de ses gestes.

 

Le couteau glisse sur les légumes, tranchant avec précision, pendant que sa respiration s’alourdit imperceptiblement. L’air est chargé de parfums : celui des épices qu’elle ajoute délicatement, celui de la sauce qui mijote, mais surtout celui de son propre désir, vibrant et palpable. Elle joue, elle provoque, chaque mouvement de ses hanches un message silencieux.

 

Il s’approche enfin, incapable de résister plus longtemps. La voir ainsi, concentrée, dévouée à la création d’un repas qui semble n’être qu’un prétexte, attise en lui une faim bien plus primale. Il se place derrière elle, à quelques centimètres seulement, et sent la chaleur de son corps.

 

Elle s’immobilise, son souffle suspendu. « Tu es impatient ? » murmure-t-elle, d’une voix basse et chargée de malice.

 

Ses mains viennent effleurer ses hanches, puis remontent doucement le long du tablier, caressant la peau nue de son dos. Elle frémit, mais ne se retourne pas. Au contraire, elle incline légèrement la tête, lui offrant la courbe de sa nuque, qu’il embrasse lentement. Ses lèvres, chaudes et insistantes, laissent des traces brûlantes sur sa peau.

 

Elle lâche le couteau, ses mains s’appuient sur le comptoir devant elle, et elle bascule subtilement ses hanches en arrière, venant épouser la dureté qu’elle devine derrière elle. Une main s’aventure sous le tablier, glisse le long de son ventre, effleurant son intimité déjà humide. Elle halète, mordant sa lèvre pour étouffer un gémissement.

 

« Pas ici, » murmure-t-elle faiblement, mais son corps trahit ses paroles, se pressant contre lui avec plus d’insistance.

 

« Si, ici, » répond-il, sa voix rauque et déterminée.

 

D’un geste ferme, il défait le nœud de son tablier, qui tombe au sol en silence. Elle se retourne enfin, le regard brûlant, et leurs lèvres se rencontrent dans un baiser vorace, dévorant, chargé de toutes les envies qu’ils ont retenues jusqu’à cet instant.

 

Ses mains parcourent son corps, glissant sur sa poitrine, son dos, s’attardant sur ses fesses qu’il saisit avec force. Elle gémit contre ses lèvres, ses ongles s’enfonçant dans sa nuque.

 

Il la soulève, l’assoit sur le comptoir froid, et elle écarte les jambes pour l’accueillir. La chaleur de leurs corps contraste avec la surface fraîche du bois sous elle. Ses doigts explorent, caressent, taquinent, arrachant à chaque fois de nouveaux soupirs de ses lèvres entrouvertes.

 

Le repas oublié, les ingrédients éparpillés, la cuisine devient un théâtre de leurs désirs débridés. Le bruit de leurs souffles, de leurs corps qui s’unissent, s’accorde avec les éclats des casseroles et des ustensiles renversés. Chaque sensation est amplifiée, chaque caresse plus intense, chaque mouvement plus urgent.

 

Elle s’accroche à lui, ses jambes enroulées autour de sa taille, l’attirant plus profondément, plus intensément. Ils se perdent dans un ballet fiévreux, où chaque seconde est un délice, chaque frisson un triomphe.

 

Et lorsque l’extase les submerge enfin, ils restent là, haletants, leurs corps mêlés, la cuisine baignée d’une chaleur nouvelle. Le repas peut attendre : ils ont déjà goûté au festin.




Bon Appétit les crapules 


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