Bienvenue
dans cet espace où mes mots prennent vie, tissant des histoires, des pensées
éparses et des délires littéraires. Ici, je m’octroie avec malice le titre
d’écrivain raté, mais l’essentiel n’est pas dans la réussite, plutôt dans ce
plaisir intense à donner forme à mes idées. À travers ces murmures, parfois
teintés de mon ombre perverse, j’espère éveiller quelques émois et partager un
peu de cette passion sincère qui anime mon blog.
L'érotisme
pourrait être l'art de bien cuisiner ses Amours.
Sony
Labou Tansi
Dans la
cuisine baignée d’une lumière tamisée, elle s’affaire. Nue sous un tablier qui
à peine couvre sa poitrine ferme et son ventre plat, elle s’offre à l’instant.
Le tissu léger, attaché négligemment autour de sa taille, souligne les courbes
sensuelles de ses hanches et laisse deviner la naissance de ses cuisses. Elle
sait qu’elle est observée, et cela électrise chacun de ses gestes.
Le
couteau glisse sur les légumes, tranchant avec précision, pendant que sa
respiration s’alourdit imperceptiblement. L’air est chargé de parfums : celui
des épices qu’elle ajoute délicatement, celui de la sauce qui mijote, mais
surtout celui de son propre désir, vibrant et palpable. Elle joue, elle
provoque, chaque mouvement de ses hanches un message silencieux.
Il
s’approche enfin, incapable de résister plus longtemps. La voir ainsi,
concentrée, dévouée à la création d’un repas qui semble n’être qu’un prétexte,
attise en lui une faim bien plus primale. Il se place derrière elle, à quelques
centimètres seulement, et sent la chaleur de son corps.
Elle
s’immobilise, son souffle suspendu. « Tu es impatient ? » murmure-t-elle, d’une
voix basse et chargée de malice.
Ses mains
viennent effleurer ses hanches, puis remontent doucement le long du tablier,
caressant la peau nue de son dos. Elle frémit, mais ne se retourne pas. Au
contraire, elle incline légèrement la tête, lui offrant la courbe de sa nuque,
qu’il embrasse lentement. Ses lèvres, chaudes et insistantes, laissent des
traces brûlantes sur sa peau.
Elle
lâche le couteau, ses mains s’appuient sur le comptoir devant elle, et elle
bascule subtilement ses hanches en arrière, venant épouser la dureté qu’elle
devine derrière elle. Une main s’aventure sous le tablier, glisse le long de
son ventre, effleurant son intimité déjà humide. Elle halète, mordant sa lèvre
pour étouffer un gémissement.
« Pas
ici, » murmure-t-elle faiblement, mais son corps trahit ses paroles, se
pressant contre lui avec plus d’insistance.
« Si,
ici, » répond-il, sa voix rauque et déterminée.
D’un
geste ferme, il défait le nœud de son tablier, qui tombe au sol en silence.
Elle se retourne enfin, le regard brûlant, et leurs lèvres se rencontrent dans
un baiser vorace, dévorant, chargé de toutes les envies qu’ils ont retenues
jusqu’à cet instant.
Ses mains
parcourent son corps, glissant sur sa poitrine, son dos, s’attardant sur ses
fesses qu’il saisit avec force. Elle gémit contre ses lèvres, ses ongles
s’enfonçant dans sa nuque.
Il la
soulève, l’assoit sur le comptoir froid, et elle écarte les jambes pour
l’accueillir. La chaleur de leurs corps contraste avec la surface fraîche du
bois sous elle. Ses doigts explorent, caressent, taquinent, arrachant à chaque
fois de nouveaux soupirs de ses lèvres entrouvertes.
Le repas
oublié, les ingrédients éparpillés, la cuisine devient un théâtre de leurs
désirs débridés. Le bruit de leurs souffles, de leurs corps qui s’unissent,
s’accorde avec les éclats des casseroles et des ustensiles renversés. Chaque
sensation est amplifiée, chaque caresse plus intense, chaque mouvement plus
urgent.
Elle
s’accroche à lui, ses jambes enroulées autour de sa taille, l’attirant plus
profondément, plus intensément. Ils se perdent dans un ballet fiévreux, où
chaque seconde est un délice, chaque frisson un triomphe.
Et
lorsque l’extase les submerge enfin, ils restent là, haletants, leurs corps
mêlés, la cuisine baignée d’une chaleur nouvelle. Le repas peut attendre : ils
ont déjà goûté au festin.
Bon Appétit les crapules
©
copyright Marc Vongotha 63
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