Mieux
vaut une rencontre que Dix.
Rencontrer
des partenaires, ce n’est pas une question de chance. La vraie chance, c’est de
tomber sur elle. Celle qui existe quelque part, dans ce foutu monde. Une femme
qui partage mes obsessions, mes transgressions, et qui sait que l’obscurité
peut aussi être belle. Une femme aussi perverse que moi, mais avec ce mélange
rare : le respect, la finesse, et ce grain de folie qui transforme tout en feu.
Je refuse
de croire qu’elle n’existe pas. Une femme qui lit entre les lignes, qui ne
craint pas de regarder la vie de biais, de se salir un peu les mains pour mieux
goûter au plaisir. Elle doit bien être là, quelque part. Mais peut-être qu’elle
ne lit pas ce blog. Peut-être qu’elle passe ses nuits à chercher ailleurs, ou
pire, qu’elle se contente des miettes d’un monde trop propre, trop poli, trop
mort.
Moi, je
n’attends plus. Attendre, c’est un luxe pour les sages, les soumis à la
routine. Je préfère vivre, écrire, crier au vent que je suis là, avec mes
failles, mes excès, mes rêves détraqués. Et si elle se cache encore, c’est tant
pis pour elle. Peut-être qu’elle a peur, ou qu’elle ne sait pas encore qu’un
homme peut être respectueux sans être banal, dépravé sans être un monstre.
Mais si
un jour elle tombe sur ces mots, elle saura. Elle verra dans ces lignes un
écho, un défi, un rire. Et si elle comprend, alors qu’elle vienne. Qu’elle
entre dans ce monde avec son sourire fêlé, qu’elle me prouve que je n’ai pas
rêvé.
En
attendant, je suis là. À écrire pour des ombres, à vivre pour des éclats de
lumière. Parce que l’ennui, c’est la seule chose que je refuse.
“La séduction suprême n'est pas d'exprime
ses sentiments. C'est de les faire
soupçonner.”
Jules
Barbey d’Aurevilly
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