À force
de vivre, t’apprends à trier le bruit
Une fois
que t’as bouffé assez de poussière,
Que t’as
laissé passer les mirages,
Les
belles gueules pleines de vide,
Les
grandes bouches qui éructent pour exister…
Tu
regardes tout ça avec la lassitude d’un vieux chien fatigué.
Tu sais
ce que ça vaut.
Pas
grand-chose.
Le monde
adore les parades.
Les
éclats de voix.
Les
postures de paon.
Mais toi,
t’as plus l’énergie pour ces conneries.
Tu veux
du vrai.
Le
discret qui parle juste.
Le regard
sincère, même s’il tremble.
Le
silence qui pèse plus lourd que cent discours de foire.
T’as plus
le temps pour les clowns qui veulent briller.
T’as
besoin de profondeur,
De
lenteur,
De choses
simples qui ne mentent pas.
Et le
reste ?
Qu’il
continue de faire du bruit.
Toi, t’as
déjà compris.