samedi 10 mai 2025

Le Voyeur et la Soumise Partie II

 




Sensualité et Soumission : Récits SM Classiques de A à Z


 Attention, il s’agit d’un récit à caractère érotique et pornographique. 

Ce récit peut heurter le jeune public ou les personnes sensibles.


Bienvenue dans un univers où la plume caresse l’interdit et explore les méandres des fantasmes inavoués. Cette rubrique est une ode à l’art de raconter, un espace où les récits SM prennent vie, entre sensualité brute et soumission totale.

 

Vous y découvrirez des textes qui capturent l’essence même du BDSM, qu’ils soient nés sous ma plume ou glanés dans les recoins les plus audacieux du web. De l’élégance des jeux de pouvoir aux pulsions les plus obscures, chaque histoire vous invite à plonger dans des scénarios intenses, libérés de toute censure.

 

Laissez-vous emporter par des récits où le désir se mêle à la douleur, où la domination et la soumission deviennent un langage à part entière. Qu’il s’agisse d’un hommage aux classiques intemporels ou de créations originales, ces textes sont conçus pour éveiller vos sens et nourrir vos rêves les plus profonds.

 

J’espère qu’ils sauront éveiller en vous des émotions puissantes et vous offrir autant de plaisir cérébral que physique. Laissez votre imagination s’envoler, et que chaque mot devienne une clé pour déverrouiller les portes de vos désirs.


Le Voyeur et la Soumise Partie II




Billet retrouvé (3e lettre)

 

Vous n’êtes pas seule.

Je vous regarde. Chaque soir.

Parfois de derrière les sapins. Parfois depuis le chemin, au-dessus, avec mes jumelles.

Vous êtes belle quand vous pleurez. Et si férocement vivante quand vous vous infligez la douleur.

 

Mais ce n’est pas que vous qui m’attirez.

 

Votre mari a un beau sexe.

Je veux le voir.

Je veux vous voir le faire souffrir.

Flagellez-le.

Attachez-le.

Faites-lui ce que vous vous faites à vous-même.

 

Et quand il gémit, quand il n’en peut plus… chevauchez-le.

Je veux vous voir baiser dans la douleur.

Je veux vous voir être la salope que vous cachez si mal.

 

Je vous regarde.

Et je vous veux, tous les deux.

Souffrez. Ensemble.

Et montrez-le-moi.

 

A très bientôt.

 

Ce message trouble Marie-Jeanne.

Le papier sent la menthe poivrée, et un peu la cendre froide.

Une trace de rouge à lèvres très discret effleure un coin.

 

Elle le relit trois fois.

Puis le brûle.

Et se sent mouillée comme jamais.

 

Marie-Jeanne – Le pacte

 

Le soir tombe sur la maison.

Marie-Jeanne a tout préparé. Dans la chambre, la lumière est tamisée, les rideaux tirés, mais pas entièrement. Un mince interstice reste entrouvert. On pourrait voir. Depuis la forêt. Depuis la route.

Et peut-être que quelqu’un regarde déjà.

 

Elle est nue, assise sur le bord du lit. Sa peau est fraîchement rasée, son sexe parfaitement lisse, comme autrefois. Ses seins lourds, 105D, sont marqués de rouge, encore sensibles : elle y a versé de la cire chaude une heure plus tôt, seule, haletante, guidée par la lettre. Ses tétons, énormes, durs comme deux petites noisettes brunes, sont comme en attente.

 

Entre ses cuisses, son clitoris dépasse, gonflé, presque insolent, vibrant, comme un cœur à vif.

Elle a mis un peu d’huile chauffante. Elle veut que la douleur soit intense.

 

Son mari entre.

 

Il la voit, assise, offerte, le regard fixe.

Mais elle ne l’invite pas. Elle donne un ordre, calmement, sans ciller :

 

— Ferme la porte. Et déshabille-toi. Complètement. Je veux voir si tu es comme moi.

 

Il ne répond pas. Il obéit.

 

— Rasé ? demande-t-elle, le regard glissant vers son sexe.

 

Il hoche la tête. Il baisse son caleçon.

Son sexe est là, pendu, nu, lisse, déjà semi-dur, et ses grosses couilles bien rasées.

 

Elle sourit.

— Tu vois, j’ai reçu une lettre. Une troisième.

 

Il fronce les sourcils.

— Encore ?

 

Elle se lève. Se plante devant lui.

Son téton gauche touche presque son torse.

 

— Oui. Et cette fois… il ou elle veut te voir, toi aussi. Te voir souffrir avec moi. Être utilisé. Battu. Puni.

 

Elle s’approche encore.

Sa main prend doucement ses testicules, les caresse, les pèse.

 

— Alors écoute-moi bien. Désormais, si tu veux dormir dans ma chambre, tu entres nu. Toujours.

Et je déciderai ce que ce voyeur nous verra faire.

Ce qu’il te verra subir.

Tu veux me revoir comme avant ? Comme la Marie-Jeanne d’avant ? Alors tu me donnes ton sexe. Comme offrande.

 

Il frissonne. Ses couilles se rétractent à peine.

Mais il bande.

 

Elle éclate d’un rire doux et pervers.

 

— Bien. Ce soir, ce sera la bougie.

Mais pour toi aussi.

 

Elle le pousse vers le lit.

Lui prend les poignets. Les attache aux montants, avec les cordes qu’elle avait gardées « au cas où ».

Elle allume la bougie. S’approche. Penche la cire au-dessus de ses couilles.

 

— Tu veux me revoir salope ? Alors souffre avec moi. Peut-être qu’il ou elle regarde, là, maintenant…

 

Et la cire tombe.

Une goutte, puis deux, sur ses testicules tendus.

Il grogne. Elle gémit.

Et elle bande aussi.

 

Marie-Jeanne – L’union dans la souffrance

 

La cire coule lentement.

 

Une première goutte frappe la peau fine de ses testicules, tendue comme du cuir.

Il gémit, la tête rejetée en arrière.

Elle, face à lui, sent son propre sexe se contracter, son clitoris pulsant, trempé d’une excitation noire.

 

Elle penche la bougie plus bas encore.

Une seconde goutte tombe, cette fois sur la base de son sexe, là où la chair est la plus sensible.

 

Il se tord un peu, les poignets retenus par les cordes. Il souffle, halète, ses yeux brillants de honte et de plaisir mêlés.

 

— Ne bouge pas, murmure-t-elle. Je veux qu'on souffre ensemble. Qu'on me voie souffrir, qu’on te voie subir.

 

Et elle retourne la bougie.

 

Cette fois, c’est sur ses seins qu’elle laisse couler la cire.

Sur le haut de l’aréole. Puis sur le téton droit.

Elle ne crie pas. Elle ouvre la bouche, en silence, en apnée, comme si elle avalait le feu.

 

Son corps se cambre. Ses seins lourds se tendent.

La cire forme de petites croûtes rouges sur sa peau blanche, déjà rosie.

Et elle recommence. Une fois. Deux fois.

 

Puis elle pose la bougie. Se penche vers lui.

Elle attrape sa verge, maintenant dure, brûlante, gorgée de sang.

 

— Tu la sens ? souffle-t-elle. Cette douleur-là, c’est celle qui me fait jouir. Celle qui me ramène à moi.

Et toi ? Tu la sens ?

 

Elle serre. Il grogne.

Elle le masturbe lentement, en appuyant sur ses zones brûlées.

Il gémit. Il serre les poings.

 

— Tu crois qu’il ou elle regarde, là, maintenant ? continue-t-elle. Tu crois qu’il ou elle te voit… me voir ainsi ?

Tu crois qu’il jouit en nous regardant ?

 

Elle écarte ses grandes lèvres, sans retenue.

Son sexe est dilaté, gorgé, luisant. Le clitoris, énorme, brille comme une petite langue sortie.

Elle glisse deux doigts en elle. Puis trois.

Elle halète.

 

Et elle s’effondre contre lui.

Son ventre contre son ventre. Son clito durci contre sa peau brûlée.

 

Elle frotte. Elle frotte fort.

Elle se monte sur lui, frotte son clitoris contre ses testicules encore rouges de cire.

Elle ne pénètre pas. Elle se frotte au supplice.

 

Et c’est ensemble qu’ils crient.

 

Lui, en jetant sa semence entre leurs deux ventres.

Elle, en hurlant, jouissant violemment, les cuisses tremblantes, secouée de spasmes.

 

Ils restent collés l’un à l’autre.

Tremblants.

Brûlés.

Vivants.

 

Et quelque part, derrière le rideau entrouvert, une silhouette semble s’éloigner dans la nuit…

 

Marie-Jeanne – Le silence après le feu

 

Ils restent là un long moment, sans bouger.

Leurs corps brûlés, poisseux de cire, de sueur, de semence.

L’un contre l’autre, encore haletants, tremblants de ce qu’ils viennent de traverser.

 

Marie-Jeanne lève la tête. Elle le regarde.

 

Son visage. Ses yeux encore humides.

Sa bouche entrouverte, comme s’il n’en revenait pas.

 

Elle murmure :

 

— C’est ça… que tu voulais… que tu espérais encore de moi ?

 

Il répond sans hésiter :

 

— Non.

Il caresse doucement ses seins marqués, la cire sèche en croûte sur sa peau.

— C’est bien plus que ce que j’osais rêver.

Tu es revenue… plus vraie, plus folle, plus à toi.

 

Elle sourit faiblement.

Ses doigts glissent sur son torse, vers ses hanches, puis remontent lentement, comme si elle voulait encore sentir les frissons de l’instant.

 

— Tu n’as pas eu peur, quand je t’ai brûlé ?

 

Il ferme les yeux.

 

— Non. Pas de toi.

De moi, peut-être. De ce que j’étais prêt à faire pour te retrouver.

 

Un silence.

 

Elle se colle à lui. Pose sa tête sur son épaule.

Leurs jambes se mêlent.

 

Elle glisse, presque dans un souffle :

 

— Et si quelqu’un nous regarde vraiment… s’il ou elle continue…

Il serre un peu plus fort son étreinte.

 

— Alors qu’il regarde.

Qu’il apprenne ce que c’est que d’aimer une femme comme toi.

Une femme vraie, insoumise, blessée, magnifique.

 

Elle ne dit rien.

Mais ses larmes, chaudes, roulent lentement sur la peau de son mari.

Et il ne les essuie pas.

 

Ils restent là, longtemps.

Le silence s’installe. La douleur devient chaleur.

Et cette chaleur devient tendresse.

 

Ils s’endorment, épuisés.

Deux corps liés. Deux âmes réconciliées.

 

Dans la maison, la bougie continue de couler lentement, 

seule veilleuse d’une nuit enfin apaisée.


© copyright Marc Vongotha 63