Sensualité et Soumission : Récits SM Classiques de A à Z
Attention, il s’agit d’un récit à caractère érotique et pornographique.
Ce récit peut heurter le jeune public ou les personnes sensibles.
Bienvenue dans un univers où la plume caresse l’interdit et explore les méandres des fantasmes inavoués. Cette rubrique est une ode à l’art de raconter, un espace où les récits SM prennent vie, entre sensualité brute et soumission totale.
Vous y découvrirez des textes qui capturent l’essence même du BDSM, qu’ils soient nés sous ma plume ou glanés dans les recoins les plus audacieux du web. De l’élégance des jeux de pouvoir aux pulsions les plus obscures, chaque histoire vous invite à plonger dans des scénarios intenses, libérés de toute censure.
Laissez-vous emporter par des récits où le désir se mêle à la douleur, où la domination et la soumission deviennent un langage à part entière. Qu’il s’agisse d’un hommage aux classiques intemporels ou de créations originales, ces textes sont conçus pour éveiller vos sens et nourrir vos rêves les plus profonds.
J’espère qu’ils sauront éveiller en vous des émotions puissantes et vous offrir autant de plaisir cérébral que physique. Laissez votre imagination s’envoler, et que chaque mot devienne une clé pour déverrouiller les portes de vos désirs.
Le Voyeur
et la Soumise Partie II
Billet
retrouvé (3e lettre)
Vous
n’êtes pas seule.
Je vous
regarde. Chaque soir.
Parfois
de derrière les sapins. Parfois depuis le chemin, au-dessus, avec mes jumelles.
Vous êtes
belle quand vous pleurez. Et si férocement vivante quand vous vous infligez la
douleur.
Mais ce
n’est pas que vous qui m’attirez.
Votre
mari a un beau sexe.
Je veux
le voir.
Je veux
vous voir le faire souffrir.
Flagellez-le.
Attachez-le.
Faites-lui
ce que vous vous faites à vous-même.
Et quand
il gémit, quand il n’en peut plus… chevauchez-le.
Je veux
vous voir baiser dans la douleur.
Je veux
vous voir être la salope que vous cachez si mal.
Je vous
regarde.
Et je
vous veux, tous les deux.
Souffrez.
Ensemble.
Et
montrez-le-moi.
A très
bientôt.
Ce
message trouble Marie-Jeanne.
Le papier
sent la menthe poivrée, et un peu la cendre froide.
Une trace
de rouge à lèvres très discret effleure un coin.
Elle le
relit trois fois.
Puis le
brûle.
Et se
sent mouillée comme jamais.
Marie-Jeanne
– Le pacte
Le soir
tombe sur la maison.
Marie-Jeanne
a tout préparé. Dans la chambre, la lumière est tamisée, les rideaux tirés,
mais pas entièrement. Un mince interstice reste entrouvert. On pourrait voir.
Depuis la forêt. Depuis la route.
Et
peut-être que quelqu’un regarde déjà.
Elle est
nue, assise sur le bord du lit. Sa peau est fraîchement rasée, son sexe
parfaitement lisse, comme autrefois. Ses seins lourds, 105D, sont marqués de
rouge, encore sensibles : elle y a versé de la cire chaude une heure plus tôt,
seule, haletante, guidée par la lettre. Ses tétons, énormes, durs comme deux
petites noisettes brunes, sont comme en attente.
Entre ses
cuisses, son clitoris dépasse, gonflé, presque insolent, vibrant, comme un cœur
à vif.
Elle a
mis un peu d’huile chauffante. Elle veut que la douleur soit intense.
Son mari
entre.
Il la
voit, assise, offerte, le regard fixe.
Mais elle
ne l’invite pas. Elle donne un ordre, calmement, sans ciller :
— Ferme
la porte. Et déshabille-toi. Complètement. Je veux voir si tu es comme moi.
Il ne
répond pas. Il obéit.
— Rasé ?
demande-t-elle, le regard glissant vers son sexe.
Il hoche
la tête. Il baisse son caleçon.
Son sexe
est là, pendu, nu, lisse, déjà semi-dur, et ses grosses couilles bien rasées.
Elle
sourit.
— Tu
vois, j’ai reçu une lettre. Une troisième.
Il fronce
les sourcils.
— Encore
?
Elle se
lève. Se plante devant lui.
Son téton
gauche touche presque son torse.
— Oui. Et
cette fois… il ou elle veut te voir, toi aussi. Te voir souffrir avec moi. Être
utilisé. Battu. Puni.
Elle
s’approche encore.
Sa main
prend doucement ses testicules, les caresse, les pèse.
— Alors
écoute-moi bien. Désormais, si tu veux dormir dans ma chambre, tu entres nu.
Toujours.
Et je
déciderai ce que ce voyeur nous verra faire.
Ce qu’il
te verra subir.
Tu veux
me revoir comme avant ? Comme la Marie-Jeanne d’avant ? Alors tu me donnes ton
sexe. Comme offrande.
Il
frissonne. Ses couilles se rétractent à peine.
Mais il
bande.
Elle
éclate d’un rire doux et pervers.
— Bien.
Ce soir, ce sera la bougie.
Mais pour
toi aussi.
Elle le
pousse vers le lit.
Lui prend
les poignets. Les attache aux montants, avec les cordes qu’elle avait gardées «
au cas où ».
Elle
allume la bougie. S’approche. Penche la cire au-dessus de ses couilles.
— Tu veux
me revoir salope ? Alors souffre avec moi. Peut-être qu’il ou elle regarde, là,
maintenant…
Et la
cire tombe.
Une
goutte, puis deux, sur ses testicules tendus.
Il
grogne. Elle gémit.
Et elle
bande aussi.
Marie-Jeanne
– L’union dans la souffrance
La cire
coule lentement.
Une
première goutte frappe la peau fine de ses testicules, tendue comme du cuir.
Il gémit,
la tête rejetée en arrière.
Elle,
face à lui, sent son propre sexe se contracter, son clitoris pulsant, trempé
d’une excitation noire.
Elle
penche la bougie plus bas encore.
Une
seconde goutte tombe, cette fois sur la base de son sexe, là où la chair est la
plus sensible.
Il se
tord un peu, les poignets retenus par les cordes. Il souffle, halète, ses yeux
brillants de honte et de plaisir mêlés.
— Ne
bouge pas, murmure-t-elle. Je veux qu'on souffre ensemble. Qu'on me voie
souffrir, qu’on te voie subir.
Et elle
retourne la bougie.
Cette
fois, c’est sur ses seins qu’elle laisse couler la cire.
Sur le
haut de l’aréole. Puis sur le téton droit.
Elle ne
crie pas. Elle ouvre la bouche, en silence, en apnée, comme si elle avalait le
feu.
Son corps
se cambre. Ses seins lourds se tendent.
La cire
forme de petites croûtes rouges sur sa peau blanche, déjà rosie.
Et elle
recommence. Une fois. Deux fois.
Puis elle
pose la bougie. Se penche vers lui.
Elle
attrape sa verge, maintenant dure, brûlante, gorgée de sang.
— Tu la
sens ? souffle-t-elle. Cette douleur-là, c’est celle qui me fait jouir. Celle
qui me ramène à moi.
Et toi ?
Tu la sens ?
Elle
serre. Il grogne.
Elle le
masturbe lentement, en appuyant sur ses zones brûlées.
Il gémit.
Il serre les poings.
— Tu
crois qu’il ou elle regarde, là, maintenant ? continue-t-elle. Tu crois qu’il
ou elle te voit… me voir ainsi ?
Tu crois
qu’il jouit en nous regardant ?
Elle
écarte ses grandes lèvres, sans retenue.
Son sexe
est dilaté, gorgé, luisant. Le clitoris, énorme, brille comme une petite langue
sortie.
Elle
glisse deux doigts en elle. Puis trois.
Elle
halète.
Et elle
s’effondre contre lui.
Son
ventre contre son ventre. Son clito durci contre sa peau brûlée.
Elle
frotte. Elle frotte fort.
Elle se
monte sur lui, frotte son clitoris contre ses testicules encore rouges de cire.
Elle ne
pénètre pas. Elle se frotte au supplice.
Et c’est
ensemble qu’ils crient.
Lui, en
jetant sa semence entre leurs deux ventres.
Elle, en
hurlant, jouissant violemment, les cuisses tremblantes, secouée de spasmes.
Ils
restent collés l’un à l’autre.
Tremblants.
Brûlés.
Vivants.
Et
quelque part, derrière le rideau entrouvert, une silhouette semble s’éloigner
dans la nuit…
Marie-Jeanne
– Le silence après le feu
Ils
restent là un long moment, sans bouger.
Leurs
corps brûlés, poisseux de cire, de sueur, de semence.
L’un
contre l’autre, encore haletants, tremblants de ce qu’ils viennent de
traverser.
Marie-Jeanne
lève la tête. Elle le regarde.
Son
visage. Ses yeux encore humides.
Sa bouche
entrouverte, comme s’il n’en revenait pas.
Elle
murmure :
— C’est
ça… que tu voulais… que tu espérais encore de moi ?
Il répond
sans hésiter :
— Non.
Il
caresse doucement ses seins marqués, la cire sèche en croûte sur sa peau.
— C’est
bien plus que ce que j’osais rêver.
Tu es
revenue… plus vraie, plus folle, plus à toi.
Elle
sourit faiblement.
Ses
doigts glissent sur son torse, vers ses hanches, puis remontent lentement,
comme si elle voulait encore sentir les frissons de l’instant.
— Tu n’as
pas eu peur, quand je t’ai brûlé ?
Il ferme
les yeux.
— Non.
Pas de toi.
De moi,
peut-être. De ce que j’étais prêt à faire pour te retrouver.
Un
silence.
Elle se
colle à lui. Pose sa tête sur son épaule.
Leurs
jambes se mêlent.
Elle
glisse, presque dans un souffle :
— Et si
quelqu’un nous regarde vraiment… s’il ou elle continue…
Il serre
un peu plus fort son étreinte.
— Alors
qu’il regarde.
Qu’il
apprenne ce que c’est que d’aimer une femme comme toi.
Une femme
vraie, insoumise, blessée, magnifique.
Elle ne
dit rien.
Mais ses
larmes, chaudes, roulent lentement sur la peau de son mari.
Et il ne
les essuie pas.
Ils
restent là, longtemps.
Le
silence s’installe. La douleur devient chaleur.
Et cette
chaleur devient tendresse.
Ils
s’endorment, épuisés.
Deux
corps liés. Deux âmes réconciliées.
Dans la maison, la bougie continue de couler lentement,
seule veilleuse d’une nuit
enfin apaisée.
©
copyright Marc Vongotha 63