Chaque
bonheur, chaque plaisir est une œuvre d’art.
Devant
moi, posé comme un bijou interdit, le god en verre luit sous la lumière
tamisée. Il n’est pas seulement un instrument, il est une sculpture, froid,
lisse, presque trop pur pour la luxure qu’il promet.
La
soumise le contemple, nue, agenouillée, déjà tremblante de l’attente. Elle sait
que ce cristal glacé, poli comme une lame, va pénétrer ses profondeurs et
réveiller en elle des cris qu’aucune peinture ne saurait capturer.
Je le
prends en main, le fais rouler lentement contre ses lèvres, contre sa peau qui
frissonne. Elle se cambre, offerte, prisonnière de mes ordres, sachant que le
verre va la briser en mille éclats de plaisir et de douleur mêlés.
Le
premier contact est un supplice : la morsure glaciale la fait haleter, ses yeux
se ferment, et je jubile de voir son corps lutter entre la fuite et l’abandon.
Chaque poussée, chaque mouvement devient un trait de pinceau sur la toile de
son corps, dessinant une fresque invisible de jouissance contrainte.
Oui,
chaque bonheur, chaque plaisir est une œuvre d’art… et ce soir, son sexe est ma
toile, son corps mon musée, et ce god de verre mon pinceau impitoyable.
© copyright Marc Vongotha 63
%20(1)%20(1).jpg)
