L'esprit est son propre lieu, et peut à lui
seul
Faire de l'enfer un paradis, et du paradis un
enfer.
John Milton
Dans le
jeu BDSM, l’esprit est la clé. C’est lui qui transforme la douleur en plaisir,
la soumission en extase, l’obéissance en libération. Milton nous dit que
l’esprit peut métamorphoser l’enfer en paradis : c’est exactement ce que vit la
personne soumise quand elle accepte le feu des coups, la morsure des pinces, la
rigueur des chaînes. Ce qui serait perçu comme torture dans un autre contexte
devient source d’éblouissement, d’abandon et d’orgasme, car le mental transmute
la souffrance en jouissance.
Inversement,
le paradis peut devenir enfer : une simple caresse, un baiser, peuvent devenir
supplice si le Maître décide d’y ajouter du déni, de la frustration, ou s’il
joue avec l’attente insupportable d’un plaisir qui ne viendra pas tout de
suite. Ce n’est pas l’acte brut qui crée le plaisir ou la douleur, mais
l’alchimie intérieure de l’esprit soumis — sa capacité à interpréter, à
fantasmer, à vivre chaque geste comme un rituel.
Ainsi, dans la domination et la soumission, le paradis et l’enfer ne sont pas des lieux, mais des états d’âme. Ce pouvoir de transmutation appartient au Dominant, mais aussi au soumis qui accepte de voyager dans ses propres ténèbres pour y trouver la lumière
© copyright Marc Vongotha 63
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