Sylvia
Bourdon : L'amour est une fête
Le livre autobiographique date de 1976
et est paru aux éditions Belfond. L'actrice de films X Sylvia Bourdon y raconte
par le menu ses diverses expériences sexuelles : échangisme, partouzes, amours
exotiques, bisexualité, exhibitionnisme, et même zoophilie comme dans l'extrait
que je vais vous citer. Sylvia Bourdon s'inscrivait naturellement dans son
époque, celle du libéralisme triomphant. C'était les années Giscard, les années
Emmanuelle... On allait voir des films porno au cinéma, on partouzait entre
gens du même monde... Sylvia Bourdon annonçait déjà Catherine Millet et
Houellebecq. On croyait, ou on faisait semblant de croire, à la libération par
le sexe... Après le sida est arrivé et tout en "rentré dans l'ordre".
Fin de la récréation !
Sylvia-Bourdon La photo de Sylvia
Bourdon joins à l'article est de Irina Ionesco. Elle est tirée d'un
album " 111 photographies érotiques" paru en 1980 aux éditions
Borderie " "Images obliques". Un petit chef d'œuvre de
sensualité en noir et blanc !
Pages 117-118 de l'édition de poche
"J'ai lu" :
" L'animal venait de Chartres, où son propriétaire l'avait sûrement entraîné à des activités qui n'ont que de très lointains rapports avec la garde. Mon impatience grandissait. Soudain, la sonnerie. Il est là, avec son maître qui se confond en excuses ; ils ont failli rater le train. Gérard ouvre la porte de la chambre à coucher, et un énorme Terre-Neuve noir me saute aux épaules. Il devait peser au moins quatre-vingts kilos, il avait le poil long, le museau fureteur, et les yeux coquins. Je le regarde : et j'éprouve tout de suite un sentiment de sympathie réelle à l'égard de ce futur grand amant quelque peu insolite. Il renifle entre mes jambes, avec un délié à la fois habile et précis qui ne peut naître que d'une longue pratique. Dans le salon, c'est le silence. Total. Je m'avance, m'agenouille, le caresse, prends en main sa virilité qui est fort longue, la flatte de l'index et de la bouche, et la dirige vers ma niche qui versait déjà de grandes rasades d'émotion. Il entre en moi avec fureur, tout le monde nous regarde et l'atmosphère, le plaisir de la découverte, la fantastique bousculade dans mon ventre, l'idée que j'essaie quelque chose pour la première fois font monter en moi un orgasme extraordinaire. Je jouis du cerveau et du sexe, et lui se répand abondamment tout en salivant et en grognant. Il ne lui manque vraiment que la parole. Très vite, il repart de plus belle, et me prend une deuxième fois, puis une troisième. J'éprouve une délicieuse sensation. Autour de moi, les invités s'agglutinent comme des fous. Chacun se dispute l'honneur de remplacer le chien dans ma fournaise."
Sylvia
Bourdon, née 29 janvier 19491 à Cologne en Allemagne, est une actrice
pornographique française des années 1970.
Cinéma X
Sa
carrière en tant qu'actrice pornographique s'étend de 1972 à 1977, dans une
trentaine de films dont quelques-uns où elle a l'un des rôles principaux. Après
des premières apparitions dans des loops tournés aux Pays-Bas et distribués
clandestinement en France (Cake Orgy de Lasse Braun en 1972 notamment, elle
joue dans la version pornographique du film Lèvres de sang du réalisateur Jean
Rollin en 1972. En 1975, elle interprète la femme mûre et insatiable nommée
Barbara dans le film pornographique Le Sexe qui parle réalisé par Claude Mulot.
La même année, son succès d'actrice est couronné par un film compilation qui
porte son nom : Sylvia dans l'extase. Sa renommée devient internationale avec
le succès du film Candice Candy en 1975, où elle joue Candice, une éditrice
frigide. Ce film est distribué aux États-Unis sous le titre Candy's Candy. En
1976, elle apparaît aux côtés de Claudine Beccarie, une autre pionnière du X en
France dans Les Pornocrates du réalisateur Jean-François Davy. En 1976, après
avoir réalisé le film Exhibition premier du nom, célèbre documentaire consacré
à l'actrice porno Claudine Beccarie, Jean-François Davy dresse dans Exhibition
2 le portrait sans concession de Sylvia Bourdon, comédienne, adepte du
sadomasochisme, personnage extrême, provocateur et dérangeant2,3,4.
En 1987,
elle est filmée par Gérard Courant pour son anthologie cinématographique
Cinématon.
Sylvia
Bourdon a toujours refusé l'appellation « pornostar » destinée aux personnes
qui font carrière dans ce « métier ».
Vidéo Draguse (1975) Sylvia Bourdon Erika Cool
Source
internet